La vitesse sur le périphérique parisien sera-t-elle limitée à 50 km/h ?
C’est ce que l’on peut craindre suite au rapport du 28 mai, remis à Anne Hidalgo car ce dernier décrit trois objectifs : abaisser la vitesse de 20 km/h, limiter le nombre de voies et réduire la pollution aux particules fines et sonores.
Pour mémoire, la vitesse avait déjà été abaissée de 80 à 70 km/h sur cet anneau de 35 kilomètres emprunté chaque jour par un million d’automobilistes. La seule conséquence mesurée par Bruitparif a été une baisse de 1,2 décibel la nuit et de l’ordre d’un demi décibel seulement en journée… ce qui fait aucune différence perceptible pour les 100 000 riverains du boulevard périphérique, sauf pour ceux habitant sur le tiers du périphérique ayant eu la chance d’assister à la pose d’un revêtement acoustique qui a entraîné un gain de 5 décibels en moins.
De son côté, l’association Airparif dispose de deux stations de mesure de la qualité de l’air au bord du périphérique et se révèle pourtant incapable de savoir si le passage de 80 à 70 km/h a fait baisser la pollution aux particules fines. Cette dernière s’élevant depuis longtemps à 80 microgrammes par mètre cube de dioxyde d’azote à l’année alors que le seuil européen est de 40 en Europe…
Quant à l’accidentologie, si entre 2014 et 2018 on compte 3 210 accidents, soit 694 de moins qu’entre 2009 et 2013, difficile de savoir s’il y a un lien de cause à effet avec la limitation à 70 km/h selon l’Automobile club association car un accident est multifactoriel. De plus, la baisse du nombre d’accidents pourrait s’expliquer en partie par la baisse du nombre de voitures sur le périphérique, avec 5 296 véhicules par heure au kilomètre en 2017 contre 5 550 véhicules en 2014.
Tous ces constats officiels montrent encore une fois la démagogie de l’actuelle maire de Paris d’autant plus que son souhait est de voter cet abaissement de vitesse dès le 11 juin lors d’un conseil municipal, c’est-à-dire avant les prochaines élections municipales !