Le Chili veut nationaliser sa production de lithium.
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Le président Gabriel Boric a annoncé son intention de nationaliser la production de lithium dans son pays. Le Chili est actuellement le deuxième producteur mondial et détient les réserves minières les plus importantes au monde. Une nouvelle donne en perspective pour les fabricants de batteries et les constructeurs.
Le président chilien Gabriel Boric vient de confirmer son intention de nationaliser la production de lithium dans son pays. Une décision peu surprenante puisqu’elle figurait parmi ses promesses de campagne. Le dirigeant a donc enclenché le processus, en annonçant la récupération de l’extraction et de la production de lithium par une compagnie détenue par l’État. Actuellement, cette industrie est aux mains de SQM et Albermale, qui sont les deux premiers fournisseurs mondiaux de lithium. Des firmes qui comptent parmi leurs clients plusieurs fabricants de batteries dont LG Energy Solutions et des constructeurs comme Tesla, Volkswagen et Daimler. Comme l’a souligné l’agence Reuters, les deux entreprises détiennent des contrats d’exploitation avec l’État chilien jusqu’en 2030 et 2043. Le jeune président, issu d’une coalition de gauche, a souhaité que les deux sociétés soient ouvertes à une participation de l’état avant la fin de ces contrats.
Codelco à la manœuvre
La nationalisation du lithium devrait donc passer par la firme d’État Codelco, spécialisée dans la production du cuivre. Cette dernière devrait prendre en main cette transition. En 2022, le Chili était le deuxième producteur mondial de lithium et le pays détient les plus grandes réserves mondiales. Cette décision s’inscrit un an après celle du Mexique, qui a nationalisé ses propres réserves. Ces reprises en main pourraient avoir des conséquences sur les quantités produites et les prix de ce matériau capital pour plusieurs industries dont l’automobile.