Le CNPA défend le contrôle technique annuel
Grâce à une étude du Gerpisa, le CNPA entend bien démontrer que le contrôle technique annuel ne coûterait pas nécessairement beaucoup plus cher aux ménages les plus modestes mais les aiderait au contraire à lisser leurs dépenses liées à leur véhicule.
L’Assemblée Nationale rejetait il y a presque un mois l’amendement qui visait à instaurer le contrôle technique annuel. Motif invoqué par les députés : le surcoût d’une telle mesure pour les ménages les plus modestes qui possèdent logiquement les véhicules les plus anciens. Le CNPA, et plus particulièrement sa branche contrôle technique, présidée par Nicolas Bouvier, conteste ce motif de rejet armé de son étude Contrôle Technique réalisée en partenariat avec le Gerpisa, Groupe d’étude et de recherche permanent sur l’industrie et les salariés de l’automobile.
L’étude s’est ainsi attachée à mesurer l’impact économique annualisé du contrôle technique sur différentes catégories de ménages, classés selon leurs niveaux de revenus. Et ceci, en considérant les coûts de l’après-vente liés au contrôle technique qui incluent les réparations faites en amont afin de préparer le véhicule au contrôle technique, et en aval, en cas de contre visite. Des coûts qui ne sont en effet pas à négliger : en 2014, alors qu’un milliard d’euros a été généré par le contrôle technique en lui-même, 1,6 milliard sont venus s’ajouter en dépenses après-vente. Ainsi, selon le rapport, le coût moyen annuel du contrôle technique s’élève à 48 euros. Avec finalement peu d’écarts entre les ménages les plus modestes qui supportent un coût de 60 euros (soit +12 euros par rapport à la moyenne) contre 38 euros pour les ménages les plus aisés.
Contrôle technique annualisé : un surcoût moyen de 40 euros
Le CNPA a ensuite calculé les frais engendrés par le contrôle technique s’il était réalisé chaque année, toujours selon ces catégories des ménages classés par revenu. Avec le résultat suivant : les dépenses supplémentaires atteindraient en moyenne 34 euros par an et par véhicule. Tandis que les populations les plus modestes s’acquitteraient de 40 euros, les ménages les plus riches paieraient environ 22 euros. Des sommes à ajouter aux frais du contrôle technique : ainsi, le coût moyen passerait ainsi de 76 à 110 euros. « Un écart relativement limité », selon Bernard Jullien.
Le CNPA pointe un second argument en faveur de ce contrôle technique annuel. « L’entretien régulier du véhicule, en vue du contrôle technique annuel, évite des dépenses curatives souvent plus lourdes que des dépenses préventives », a souligné Nicolas Bouvier.
S’il est aujourd’hui quasiment certain que le contrôle technique annuel ne figurera pas dans le projet de loi pour la transition énergétique, le CNPA compte bien, avec cette étude, promouvoir la mesure auprès des pouvoirs publics pour une adoption à l’horizon 2020.