Le conseil d'administration du groupe Renault prive Carlos Ghosn d'une majeure partie de sa rémunération
Crise des gilets jaunes oblige, le conseil d’administration du groupe Renault s’est plié à la volonté de son principal actionnaire, l’État, en décidant de manière unilatérale, de priver l’ancien dirigeant d’une grande partie de sa rémunération variable.
Actant tout d’abord de la démission de Carlos Ghosn de ses mandats de président du conseil d’administration et de directeur général le 24 janvier dernier, le conseil a « décidé à l’unanimité, lors de sa séance du 13 février, de renoncer au bénéfice de l’engagement de non-concurrence souscrit par Carlos Ghosn et, en conséquence, de ne pas lui verser l’indemnité correspondante égale à deux ans de rémunération fixe et variable ».
En ce qui concerne la partie variable du dirigeant à travers des actions attribuées en 2015, 2016, 2017 et 2018, le conseil d’administration explique que « leur acquisition définitive est soumise à une condition de présence au sein de Renault ». Carlos Ghosn étant retenu en prison en Japon et même s’il est encore présumé innocent, le conseil d’administration du constructeur ne fait donc pas dans la dentelle pour solder les années Ghosn au sein de Renault.
Dans ce même communiqué glacial, le conseil d’administration annonce qu’il statuera le 15 mars prochain pour la rémunération de Carlos Ghosn au titre de l’exercice 2018.