Parallèlement, le nombre de bornes publiques dans l'UE n’a, lui, été multiplié que par six entre 2016 et 2022.
Entre 2016 et 2022, les véhicules électriques sont passés de 118 500 immatriculations en Europe à presque deux millions. Un rythme effréné que ne connaît pas l’infrastructure de recharge, comme le souligne l’ACEA.
L’année 2022 a été difficile pour le marché automobile de l'UE qui a enregistré une contraction globale de 4,6 % des mises en circulation de voitures. Malgré ce recul dû à l'impact d’une pénurie de composants au premier semestre, les véhicules électriques à batterie neufs n’ont pas cessé de progresser pour atteindre quasiment deux millions de ventes. Un chiffre multiplié par 17 sur les six dernières années, amenant la part de marché des VE à représenter environ 12 % en 2022 – et 20 % en France.
Bornes de recharge versus voitures électriques
Si ce taux s’avère en constante amélioration, la tendance est partagée avec le réseau de recharge européen mais à une cadence beaucoup moins soutenue. L’Association des constructeurs européens d'automobiles a en effet mis en évidence que, parallèlement, le nombre de bornes publiques dans l'UE n’a, lui, été multiplié que par six entre 2016 et 2022. Cela signifie que les ventes de voitures électriques ont donc augmenté presque trois fois plus rapidement que l’installation de points de charge.
>> À LIRE AUSSI : L'ACEA liste les mauvais élèves de l'UE en nombre de points de recharge
Par conséquent, les attentes des consommateurs en ravitaillement électrique pour leur VE risquent de ne pas être pleinement satisfaites, notamment en itinérance. L’ACEA, qui demandait déjà en février 2022 de la « cohérence » entre les objectifs CO2 fixés et le réseau de recharge, estime d’ailleurs que 7 millions de bornes de recharge sont nécessaires en Europe. Par conséquent, « le déploiement des infrastructures de recharge publiques doit être soutenu par des objectifs ambitieux et opportuns dans le cadre du règlement sur les infrastructures pour carburants alternatifs (AFIR), qui approche maintenant des phases finales des négociations en trilogue », conclut l’association.