Le Gouvernement roule pour le GNV et l'hydrogène
Lors de la présentation de son plan Mobilités propres, le 20 juillet dernier, le Gouvernement a annoncé sa volonté de décarboner les transports routiers par une utilisation croissante du GNV et le développement de la pile à hydrogène.
Le 20 juillet dernier, le Gouvernement et ses ministères concernés ont livré leur plan de route pour une mobilité propre. Afin d’atteindre les cibles de neutralité carbone en 2050, les poids lourds devront utiliser des sources d’énergies décarbonées comme le gaz renouvelable, l’électricité ou l’hydrogène.
La dynamique engagée avec le déploiement du GNV sera soutenue, adaptée et diffusée dans l’ensemble de la filière du transport routier de marchandises. Le dispositif du suramortissement actuel, qui incite fiscalement les entreprises à acheter des poids lourds moins polluants, sera renforcé pour les petits PL. Ce dispositif, aujourd’hui destiné aux camions utilisant du gaz naturel, du biométhane ou de l’ED95, est étendu à l’ensemble des technologies à faible émission (électricité et hydrogène). Il sera par ailleurs prolongé jusqu’en 2021.
Les efforts du Gouvernement
Pour accélérer le déploiement du GNV, l’État s’engage au gel du tarif de la TICPE à son niveau actuel (5,8 €/100 m3) de 2018 à 2022. Il promet aussi un soutien à la production de biométhane pour les méthaniseurs qui alimentent les véhicules (bus, camions) afin de développer l’usage direct local, en particulier lorsqu’on est loin du réseau de gaz.
Le Gouvernement propose de réduire les coûts du GNV en permettant le raccordement des stations de GNV aux réseaux de transport de gaz naturel. Il envisage par ailleurs la création de 100 nouvelles stations d’approvisionnement en GNV dans les quatre prochaines années.
Amorcer le développement de l’hydrogène
En parallèle du GNV, l’État souhaite pousser l’utilisation des véhicules électriques à base de pile à hydrogène. Il vise l’introduction de 5 000 véhicules utilitaires légers à hydrogène et 200 véhicules lourds (bus, camions, TER, bateaux), ainsi que la construction de 100 stations, alimentées en hydrogène produit localement à horizon 2023. Puis à l’horizon 2028, il ambitionne la mise à la route de 20 000 à 50 000 véhicules utilitaires légers, 800 à 2 000 véhicules lourds et 400 à 1 000 stations.