Le groupe Grand Est Automobiles s'apprête à reprendre vingt concessions Citroën, DS et Opel appartenant au groupe CAR Avenue.
© Robert Breschkow
Le groupe Grand Est Automobile veut s’agrandir dans l’Est. Il a donc ciblé vingt établissements alsaciens (marques Stellantis) actuellement détenus par son homologue CAR Avenue. L'ensemble représente un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros et 9 000 véhicules neufs vendus par an.
Il s’agit d’une importante opération de croissance externe. Le groupe Grand Est Automobiles (GEA) dirigé par Franck Viallet envisage de reprendre vingt concessions Citroën, DS et Opel (groupe Stellantis) auprès du groupe CAR Avenue, piloté par Stéphane Bailly. L’ensemble des sites, qui emploient 380 collaborateurs, sont installés en Alsace, précisément dans les villes de Saverne, Hagueneau, Hoenheim, Strasbourg, Sélestat (67) Colmar, Illzach et Saint-Louis (68). Ils représentent un chiffre d’affaires global de 250 millions d’euros, en partie générés par la vente annuelle de 9 000 véhicules neufs. « Cette opération répond à notre stratégie d’être toujours plus forts et indépendants sur nos marques et dans nos secteurs géographiques, expliquent communément Stéphane Bailly, président de CAR Avenue, et Franck Viallet, président du groupe GEA. Elle n’a que pour seul intérêt de pérenniser nos activités et d’optimiser nos affaires dans un contexte automobile en pleine mutation. Par cette opération nous choisissons la voie des synergies pour relever les défis qui sont devant nous, dont celui des nouveaux contrats Stellantis ».
Ce rachat permettra au groupe GEA de s'agrandir sur sa zone de chalandise. En 2022, l'opérateur a écoulé 12 500 VN et 9 750 VO sur ses 27 concessions. Il emploie 850 salariés et enregistre un chiffre d’affaires de 461 millions d'euros. De son côté, CAR Avenue totalise 136 concessions où ont été vendus 40 000 VN et 36 000 VO l’an passé. Fort de 2 600 collaborateurs, il enregistre un chiffre d'affaires de 1,7 milliard d'euros. Depuis 2006, CAR Avenue s’est internationalisé. Il officie ainsi au Luxembourg, en Belgique et en Suisse.
Les deux entreprises multimarques devraient pouvoir concrétiser cette transaction le 30 juin 2023, une fois que l’Autorité de la concurrence aura donné son aval.