Le groupe Renault confirme son redressement au premier trimestre 2023 et bénéficie notamment des volumes importants de l'Austral.
Au premier trimestre 2023, Renault a dégagé un chiffre d’affaires de 11,5 milliards d’euros, en progression de 29,9 %. Le groupe Renault a vendu 535 000 véhicules, en hausse de 14,1 %. Renault confirme sa guidance financière pour l’exercice 2023, notamment une marge opérationnelle de l’ordre de 6 %, en dessous de la moyenne du secteur.
Renault Group a donc réalisé un chiffre d’affaires de 11,5 milliards d’euros au premier trimestre 2023, en hausse de 29,9 % par rapport à la même période de référence en 2022. Le groupe a enregistré 535 000 ventes sur la période, en progression de 14,1 % et même de 27,3 % en Europe, son principal marché.
Luca de Meo en passe de relever son pari sur le segment C en Europe
En Europe, sur le segment C, défini comme la priorité stratégique par Luca de Meo, la marque Renault enregistre une croissance de 51 % sur la période, toujours par rapport au premier trimestre 2022. « Renault Austral enregistre déjà 15 500 ventes au premier trimestre 2023, dont 67 % en version hybride et 61 % sur les versions haut de gamme. Les commandes atteignent 40 000 unités depuis le lancement », précise un porte-parole du groupe en citant aussi Megane E-Tech : « Renault Megane E-Tech électrique enregistre plus de 11 000 ventes au premier trimestre, dont plus de 70 % sur les versions haut de gamme et plus de 80 % sur les motorisations les plus puissantes (60 kWh/220 ch). Les commandes s’élèvent à plus de 54 000 unités depuis le lancement ». En outre, avec sa silhouette légèrement décalée, l’Arkana continue de trouver son public (18 500 ventes au premier trimestre, dont 60 % en version E‑Tech).
En fin de cycle, le Duster résiste très bien et ouvre une voie royale à la future génération
Chez Dacia, les ventes tutoient les 150 000 unités au premier trimestre 2023 en Europe, avec une progression marquée de 41 %, le modèle Sandero conservant inlassablement son rang de véhicule le plus vendu à particuliers.
La Dacia Spring maintient sa dynamique avec 14 500 ventes, se plaçant sur le podium des véhicules électriques les plus vendus à particuliers en Europe. Par ailleurs, le Duster résiste bien sur son dernier cycle de vie avant son renouvellement et ne quitte pas le podium des SUV les plus vendus à clients particuliers sur le marché européen. Déjà très attendu, et très abouti selon certaines indiscrétions, le nouveau Duster pourrait bien faire figure d’épouvantail sur le marché en 2024.
À la marge, notons qu’Alpine est en recul avec 562 immatriculations (- 20,8 %) et que Renault Korea Motors est logiquement en net repli (6 908 ventes, - 42,6 %).
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Un niveau élevé de ventes à clients particuliers dans le G5 européen
Le groupe Renault poursuit aussi son travail de longue haleine sur l’électrification de son mix et le pricing power. Alors que Dacia bénéficie de l’effet Spring, comme nous l’avons déjà signalé, et du lancement de la version hybride du Jogger, « la marque Renault confirme sa position de leader en Europe au premier trimestre avec une augmentation de 24 % des ventes de véhicules particuliers électrifiés (HEV, PHEV, BEV) par rapport au premier trimestre 2022, représentant désormais 38 % des ventes de véhicules particuliers de la marque en Europe ».
Par ailleurs, Renault bénéficie d’un « effet prix solide de 9,4 points. Celui-ci reflète la poursuite de la politique commerciale centrée sur la valeur, les augmentations de prix pour compenser l’inflation des coûts et des devises et l’optimisation des remises commerciales. L’effet mix produit est en progression, à + 5,2 points résultant des ventes de Megane E-Tech électrique et Austral dont le prix de vente moyen par unité se situe largement au-dessus de la moyenne du groupe ». Dans le G5 européen, la part des ventes à particuliers s’établit à 68 % pour le groupe.
Renault confirme son redressement
Le groupe Renault confirme ses perspectives financières pour l’exercice 2023. « Le portefeuille de commandes élevé à fin mars et tous les lancements à venir continueront de soutenir l’activité commerciale du groupe », pointe notamment Thierry Piéton, directeur financier de Renault Group. « Le portefeuille de commandes du groupe en Europe reste à un niveau record en valeur absolue et représente 3,3 mois de ventes à fin mars 2023. Il se maintiendrait au-dessus de 2 mois tout au long de l’année, même dans le cas d’un marché en baisse de 30 % par rapport à 2019 », précise encore le groupe. Au niveau des stocks, « le groupe continue de faire face à des difficultés logistiques qui expliquent l’augmentation du stock groupe à 273 000 véhicules », tandis que « les stocks du réseau indépendant s’élèvent à 307 000 véhicules en lien avec le niveau du portefeuille de commandes ».
Renault Group confirme viser un free cash-flow opérationnel de l’automobile supérieur ou égal à 2 milliards d’euros, ainsi qu’une marge opérationnelle supérieure ou égale à 6 %. Si cette dernière valeur confirme le redressement du groupe, elle reste bien en dessous de la moyenne du secteur, où les marges opérationnelles à deux chiffres sont légion, à l’image de Stellantis.
