Cet avis sera notamment l’occasion d’examiner la dynamique concurrentielle et les pratiques mises en œuvre dans ce secteur.
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L’autorité administrative annonce s’autosaisir afin de mieux appréhender ce marché encore émergent qui fait face à de forts enjeux. L’équipe d’instruction devrait rendre son avis au premier semestre 2024.
Comme elle l’a déjà fait pour le marché des pièces de rechange automobile ou encore celui du Cloud, l’Autorité de la concurrence a décidé de lancer une enquête afin d’analyser le fonctionnement concurrentiel du secteur des infrastructures de recharge pour véhicules électriques. « Il s’agit ici d’un cadre consultatif qui aboutira à un avis, et en aucun cas d’un cadre contentieux, nous a précisé l’organisme. L’idée n’est pas de rechercher des pratiques anticoncurrentielles mais de regarder comment ce marché s’articule, de l’amont à l’aval, et d’identifier d’éventuels dysfonctionnements ou améliorations susceptibles de favoriser l’animation concurrentielle dans ce secteur. »
L’analyse s’attachera à évaluer l’ensemble du secteur de la recharge : publique, privée en entreprises ou chez les particuliers. « De nombreux acteurs interviennent dans le secteur, à l’image des opérateurs de recharge, des opérateurs de mobilité ou encore des plateformes d’interopérabilité. Les marchés sont en cours de structuration et les modèles d’affaires ne sont pas encore stabilisés, détaille un communiqué. Cet avis sera notamment l’occasion d’examiner la dynamique concurrentielle et les pratiques mises en œuvre dans ce secteur et, le cas échéant, d’évoquer la manière dont certaines d’entre elles pourraient être appréhendées à travers le prisme du développement durable. »
Alors qu'une récente étude du cabinet Roland Berger estime que deux à trois acteurs majeurs devraient émerger d’ici à 2025 sur chaque segment, il est très probable que l’organisme aura fort à dire notamment sur le déploiement de la recharge rapide sur autoroute, ou encore sur le sujet de la tarification de la recharge publique.
Ce processus, relativement long, démarre à peine. Après avoir pris attache avec les acteurs du secteur et consulter les autorités compétentes, l’avis devrait être rendu au premier semestre 2024.