41 % des jeunes non-assurés impliqués dans un accident n’avaient pas de permis de conduire.
© Sécurité routière
Le défaut d’assurance routière reste un fléau en France dont les conséquences s’accentuent : 8 443 blessés et 157 morts en 2022. Les jeunes, notamment les plus pauvres, sont les plus concernés et un conducteur non-assuré sur deux a moins de 30 ans. Le Fonds de garantie des victimes demande une baisse des tarifs d’assurance pour les jeunes conducteurs.
Le bilan 2022 du Fonds de garantie des victimes est sombre et souligne une dégradation de la situation en France. En effet, de plus en plus de Français conduisent sans être assurés et les accidents sont repartis à la hausse après la parenthèse particulière de la crise sanitaire.
« En 2022, le Fonds de garantie a indemnisé 8 443 victimes blessées et les proches de 157 personnes décédées. En 2022, le nombre des victimes prises en charge par le Fonds de garantie des victimes a progressé de 3,5 % », souligne un porte-parole. Et de poursuivre : « En outre, on observe sur les cinq dernières années une progression de 44 % de la part de conducteurs non-assurés impliqués dans des accidents corporels ».
Jeune et pauvre : le very bad trip de l'assurance automobile
Les jeunes, notamment les plus pauvres, sont les premiers concernés par la non-assurance, « une problématique d’autant plus inquiétante qu’ils causent proportionnellement plus d’accidents ». Le Fonds de garantie des victimes et ses partenaires ont donc décidé de travailler sur le sujet et d’intégrer un rapport sur les jeunes et l’assurance.
Les jeunes non-assurés n'ont souvent pas le permis de conduire
Les résultats donnent le vertige : un conducteur en défaut d’assurance sur deux a moins de 30 ans et un conducteur en défaut d’assurance sur deux ne dispose pas de revenus propres ou dispose de revenus faibles. Par ailleurs, 94 % des jeunes pensent à tort que l’assurance obligatoire couvre les dommages corporels du conducteur et les dégâts sur leur véhicule et 14 % des 18-30 ans reconnaissent avoir déjà conduit sans assurance. En outre, 30 % d’étudiants sont en situation de non-assurance routière depuis 5 ans et 47 % des responsables d’accidents corporels avaient moins de 34 ans. Enfin, encore plus accablant, 41 % des jeunes non-assurés impliqués dans un accident n’avaient pas de permis de conduire.
Faire baisser le tarif moyen de l'assurance automobile pour les jeunes
Au-delà de la délinquance routière à proprement parler, semble-t-il aussi en progression, cette surreprésentation des jeunes parmi les non-assurés s’explique par une mauvaise compréhension de ce que recouvre vraiment l’assurance, comme par le coût élevé des assurances pour les jeunes conducteurs. Le Fonds de garantie des victimes avance une moyenne de 1 000 euros par an !
Le Fonds de garantie des victimes et ses partenaires font donc quelques préconisations. Primo, plus de pédagogie sur l’assurance en étudiant « l’introduction d’une obligation d’information sur l’assurance, à la charge des vendeurs professionnels de véhicules (y compris les trottinettes) ». Un marquage spécifique pourrait également figurer sur tous les véhicules soumis à une obligation d’assurance. Secundo, ouvrir une réflexion avec les assureurs sur le mécanisme de la surprime pour parvenir à des tarifs plus accessibles. Tertio, renforcer les contrôles par les forces de l’ordre à l’aide du fichier des véhicules assurés (FVA).
Les 5 chiffres clés du Fonds de garantie des victimes en 2022
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157 personnes décédées.
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8 443 blessés.
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37 % des blessés conservent des séquelles à vie.
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15 000 conducteurs sont poursuivis par le Fonds de garanti des victimes pour des montants pouvant dépasser plusieurs centaines de milliers d’euros.
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107 millions d’euros d’indemnités versées aux victimes.
Les 5 chiffres clés du Fonds de garantie des victimes en 2022
- 157 personnes décédées.
- 8 443 blessés.
- 37 % des blessés conservent des séquelles à vie.
- 15 000 conducteurs sont poursuivis par le Fonds de garanti des victimes pour des montants pouvant dépasser plusieurs centaines de milliers d’euros.
- 107 millions d’euros d’indemnités versées aux victimes.