Rivian est en difficulté à moins de trois semaines de la présentation de ses résultats annuels 2022.
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Décidemment, pas si facile de disrupter le secteur automobile… Nouvel entrant dans la ronde des constructeurs automobiles électriques, Rivian est contraint d’effectuer un premier plan social.
Tout nouveau tout beau, mais le chemin est parfois plus sinueux qu’il n’y paraît pour les nouveaux constructeurs automobiles. Après les épisodes Daimler et Ford et la première expérience d’un rappel de grande ampleur, Rivian se retrouve confronté à la nécessité de réduire ses effectifs composés de 14 000 salariés.
Rivian rencontre des problèmes de production
Sous la pression du renchérissement des matières premières et de la guerre des prix initiée par Tesla et accentuée par Ford, Robert Scaringe, président de Rivian, a annoncé par email à ses employés la nécessité de réduire de 6 % les effectifs globaux. Ces suppressions de postes ne concernent pas l’usine de Rivian dans l’Illinois (États-Unis), un site qui doit au contraire monter en puissance pour assurer les commandes, ce qui n’est pas chose aisée.
Des pertes importantes en 2022
Le groupe Rivian est souvent sur le fil, malgré une remarquable introduction en Bourse fin 2021 et le soutien pour l’heure inconditionnel d’Amazon. Ainsi, la marque déplorait une perte d’environ 5 milliards d’euros au terme des trois premiers trimestres de 2022. Elle doit rendre publics ses résultats annuels le 28 février 2023, alors qu’elle a manqué son objectif de 25 000 livraisons en 2022, un objectif qui avait pourtant été révisé à la baisse en cours d’exercice.
Rivian, un « brûleur de cash »
Le groupe disposerait cependant encore de plus de 13 milliards de cash disponible. Ce qui ne rassure pas tous les analystes financiers… « Rivian brûle un cash incroyable et voudrait connaître une croissance bien plus rapide, mais il n’y parvient pas, rencontrant des problèmes de production et ne parvenant pas à orienter leur pyramide de coûts à la baisse. C’est sans nul doute ce qui justifie cette décision de réduire les effectifs », assène Garrett Nelson, du CFRA.