Le rétrofit autorisé en France
Le décret du 13 mars 2020, qui encadre la transformation de véhicules à motorisation thermique en électrique, a été publié au Journal Officiel. L’objectif est de permettre l’essor, la création et la structuration d’une nouvelle filière en matière de mobilité durable et d’économie circulaire.
Pour mémoire, le rétrofit consiste à transformer tout type de véhicule à moteur thermique, essence ou diesel, en version électrique à batteries ou pile à combustible hydrogène.
Désormais autorisé en France, le rétrofit entend créer une activité qui s’inscrit dans les enjeux de mobilité durable, de transition énergétique et l’économie circulaire.
À noter que le rétrofit ne peut être exécuté seulement par les rétrofiteurs habilités qui ont obtenu l’autorisation d’homologation et de leur process de transformation selon le cahier des charges strict issu de la réglementation. Avant cet arrêté, il était nécessaire de disposer de l’autorisation de modification du constructeur d’origine.
Arnaud Pigounides et Gérard Feldzer les Co-Présidents de l’association AIRe indiquent : « Le rétrofit est aujourd’hui officiellement reconnu comme une solution de mobilité durable et une activité porteuse d’emploi en France. C’est une bonne nouvelle écologique et économique. Le rétrofit va permettre de donner une seconde vie à des véhicules essence ou diesel. C’est une solution vertueuse de recyclage pour éviter de mettre au garage ou au rebus les véhicules thermiques soumis aux nombreux malus, restrictions de circulation, hausses des carburants... qui va créer une nouvelle activité créatrice d’emplois sur tout le territoire ».
La filière du rétrofit s’organise
La filière du rétrofit se structure progressivement en France et compte aujourd’hui plusieurs acteurs, notamment ceux de l’industrie du rétrofit électrique rassemblés autour de professionnels de l’automobile, de l’association AIRe et de l’Utac Ceram.
L’Utac Ceram, dans son rôle d’expert et de service technique pour la France, a d’ailleurs été désigné dans l’arrêté ministériel pour évaluer la conformité de la transformation proposée par un fabricant par rapport au cahier des charges de cet arrêté. Cette validation est un prérequis pour l’autorisation de mise en circulation du véhicule ainsi transformé, grâce à un agrément de prototype délivré par les autorités françaises.