Le Salon de Genève s'enfonce dans la crise

Christophe CARIGNANO
Le Salon de Genève s'enfonce dans la crise

Le Salon de Genève s'enfonce dans la crise

Dans un communiqué laconique du 29 juin 2020, le Comité et le Conseil de la Fondation du Salon International de l’Automobile confirment ce que l’on pressentait déjà le mois dernier lors de la sortie du confinement : le prochain Salon de Genève (GIMS) n’aura pas lieu en 2021.

Pire encore, le Salon semble s’enfoncer dans une crise dont l’issue pourrait être la fin pure et simple d’une manifestation automobile en Suisse. En effet, suite à l’annulation de l’édition 2020 en raison de la crise sanitaire Covid-19, l’organisateur genevois connaît des difficultés financières importantes. Des difficultés qui étaient déjà présentes avant le Covid-19 en raison de la tendance des constructeurs à zapper les salons automobiles grand public depuis quelques années. Pour motiver sa décision pour 2021, le GIMS s’appuie sur un sondage qu’il aurait réalisé auprès des exposants. Ceux-ci ayant exprimé leur volonté de ne pas se rendre à Genève en 2021.

Le refus d’un prêt de 15 millions d’euros

Pour survivre, le GIMS avait besoin d’un prêt à hauteur de 15 millions d’euros que lui proposait le Grand Conseil de Genève. L’organisateur a pourtant donné une fin de non-recevoir à l’Etat suisse. "La Fondation ne considère pas les termes du prêt comme une garantie de la stabilité financière à long terme de celle-ci", écrit l’organisateur dans son communiqué. "En effet, elle devrait dès juin 2021 rembourser 1 million de francs suisses sans avoir bénéficié d’une entrée d’argent au préalable, l’édition 2021 ne pouvant avoir lieu. Ce prêt étant également soumis à la condition qu’un événement soit organisé en 2021, la Fondation se voit malheureusement dans l’obligation de refuser cette proposition".

La fin probable des grands salons automobiles en Europe

Même si les retombées économiques du Salon de Genève étaient de l’ordre de 200 millions d’euros pour le canton de Genève, il est probable que l’évènement soit très difficile à organiser en 2022. La Fondation envisage de vendre les actifs du Salon et son organisation à Palexpo SA, qui est l’enceinte qui accueillait l’exposition. Une opération dont l’issue semble assez improbable. Il est difficile d’imaginer, en effet, que les constructeurs retrouvent un budget pour venir sur un Salon après deux années d’interruption.

A l’instar du Mondial de Paris et du Salon de Francfort, la crise Covid-19 aura précipité la fin des grands salons automobiles européens grand public. Pour présenter leurs nouveaux modèles et leurs innovations, les constructeurs devront certainement se réinventer.

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