Les acteurs de l'auto-partage se structurent
À l’approche des municipales, plusieurs entreprises du monde de l’auto-partage ont décidé d’unir leurs forces en une association professionnelle visant à promouvoir ce type de mobilité.
Nouvelle étape dans l’édification et la structuration de la filière auto-partage. À la suite du travail entrepris par le ministère des Transports, l’Ademe et la Fabrique des mobilités pour encourager et soutenir son développement, onze acteurs majeurs du secteur ont décidé de se constituer en association professionnelle.
Portée par les services Clem’, Citiz, Communauto, Gateround, Mobility Tech Green, Modulauto, Mov’InBlue, ShareNow, Totem Mobi, Ubeeqo et Vulog, vient ainsi de naître l’Association des acteurs de l’auto-partage (AAA).
« Je suis très fier de prendre la tête de cette association, qui va permettre à la filière de parler d’une seule voix et ainsi faciliter le dialogue et les interactions avec les pouvoirs publics. Par sa simple création, cette association démontre la maturité de la filière de l’auto-partage en France. Au-delà des objectifs évidents de l’AAA – peser sur les décisions politiques, développer la notoriété de l’auto-partage en France ou encore favoriser son développement –, la mission qui nous incombe est aussi de contribuer aux relations harmonieuses entre tous les acteurs de cette filière » indique Jean-Baptiste Schmider, président de l’association et par ailleurs patron de Citiz.
Lobbying en vue avant les municipales
Comme expliqué par son premier président, l’association aura plusieurs champs d’action : au niveau national, mais aussi au plan local. À cette dernière échelle, l’AAA se fixe comme mission de « sensibiliser les élus à l’impact positif des différents types d’auto-partage sur les villes en matière de réduction de la pollution, d’atténuation des nuisances liées à l’automobile ou de “ démotorisation ” ».
Ainsi, l’association entend peser dans la campagne à venir des élections municipales. « L’AAA incitera les candidats à se doter d’une politique ambitieuse en faveur de la mobilité partagée, et en particulier de l’auto-partage sur trois sujets principaux : réserver 1 % des places de stationnement de leurs communes à l’auto-partage, se doter d’un “ label auto-partage ” et mettre à disposition une “ prime mobilité durable ” », est-il précisé.
Pour rappel, alternative à l’utilisation d’une voiture individuelle, l’auto-partage permet aux citoyens de se déplacer ponctuellement à bord d’un véhicule en échappant aux contraintes (stationnement, entretien, assurance…) liées à la possession de celui-ci. Depuis quelques années, le nombre d’acteurs présent sur ce marché a été multiplié. Ils s’appellent Free2Move, Car2Go, ShareNow, Moovin’Paris, Ubeeqo, etc. Certains proposent leurs véhicules en free floating, d’autres non.