Les arnaques au compteur ne cessent de progresser
Le marché des véhicules d’occasion se porte bien, comme le prouvent les 6 millions de transactions réalisées en moyenne en France chaque année, dont près de 4 millions entre particuliers. Des chiffres qui ne doivent pas faire oublier l’ampleur des arnaques au compteur, estimées par la start-up Autorigin à 600 000 cas par an.
La jeune pousse Autorigin confirme que pour les particuliers, mais aussi pour certains professionnels, plus rares, peu aguerris à ce type de transaction, l’achat d’un véhicule d’occasion est de plus en plus anxiogène. Un phénomène amplifié si l’on considère que 10 % du parc de voitures négociées d’occasion affiche un kilométrage faux.
Dans ce contexte, comment savoir si ce qui est indiqué sur le compteur d’une voiture est exact ? Depuis sa création en 2017, la start-up lutte contre les compteurs trafiqués et donne les moyens à tout un chacun de connaître l’historique d’un véhicule.
Autorigin confirme bien volontiers qu’obtenir le kilométrage d’une voiture à un instant T n’est pas chose facile. L’entreprise œuvre pour enrichir au mieux les rapports d’historique avec une estimation du kilométrage réelle en fonction du véhicule et de son utilisation. L’intelligence artificielle est devenue incontournable pour collecter et analyser chaque jour les datas nécessaires auprès des professionnels partenaires et effectuer au plus juste le calcul du kilométrage estimé.
Près d’une vente sur deux pas « faite dans les normes »
Pour appuyer son discours visant à confirmer l’importance de maîtriser l’historique précis d’un véhicule engagé sur le marché de la vente d’occasion, Autorigin dévoile quelques chiffres qui définissent assez bien le potentiel risque d’une transaction.
Sur les 6 millions de transactions de véhicules en France chaque année, près de 10 % ont un compteur trafiqué (source : 40 millions d’automobilistes). Et 47 % des transactions de VO réalisées par des professionnels ne sont pas « faites dans les normes », avec notamment des compteurs trafiqués, des premières mains douteuses, des mensonges et omissions sur l’historique du véhicule (source : DGCCRF). Enfin, 35 % des véhicules à vendre sur le marché ont plus de 11 ans, ce qui amplifie la perte d’informations disponibles et accessibles au plus grand nombre (source : AAA Data).
À ces chiffres, la start-up répond que depuis sa création, en juin 2017, plus de 3 millions de rapports ont été générés, plus de 150 000 visiteurs uniques par mois ont visité le site autorigin.com et que plus de 250 000 consultations de rapports ont été opérées chaque mois. Elle indique enfin que plusieurs milliers de ventes de rapports ont été réalisées mensuellement auprès des particuliers.