BYD est le premier constructeur chinois sur son marché national et figure au troisième rang derrière VW Group et Toyota.
© BYD
Les constructeurs chinois ont passé la barre des 50 % de leur marché domestique à la fin du mois de novembre 2022. Une croissance qui devrait se poursuivre, avec l’élargissement de l’offre, la hausse de qualité des modèles et le recul de certains groupes étrangers.
Les constructeurs chinois viennent de passer la barre des 50 % de parts de marché sur leur sol natal. Un palier atteint dès la fin du mois de novembre 2022, selon les données fournies par Inovev. Pour mémoire, le marché des véhicules neufs dans l’empire du Milieu a représenté 23,5 millions d’unités en 2021, ce qui donne une idée des capacités de production des acteurs locaux, même s’ils sont nombreux et relativement morcelés. Cette croissance est le fruit d’une progression relativement récente, soutenue par la stratégie de coentreprise imposée par le gouvernement chinois aux constructeurs étrangers. Parallèlement à ces alliances, plusieurs constructeurs locaux ont vu le jour dans les années 2000. De jeunes firmes qui ont appris rapidement et qui ont constitué des gammes de modèles crédibles au niveau international en moins de 20 ans. Un apprentissage accéléré et facilité par le développement du véhicule électrique. Un coup d’accélérateur qui transparaît dans la croissance de la part de marché des marques chinoises au cours des dernières années. En effet, entre 2015 et 2017, les constructeurs locaux peinaient à dépasser les 43 %. Leur part de marché était même retombée à 40 % en 2020. Or, ce poids a progressé de 10 % en un peu moins de deux ans.
VW Group toujours en tête
Si les constructeurs chinois gagnent du terrain sur les firmes étrangères, les deux premiers acteurs du marché local restent Volkswagen Group et Toyota. Si VW reste largement en tête, avec 2,8 millions de véhicules (11 mois 2022), la firme japonaise est sous la menace de BYD, premier constructeur chinois en volumes sur son sol, avec 1,6 million d’unités. La quatrième place revient à Geely, autre société chinoise très présente à l’étranger. Honda se glisse au cinquième rang, devant Changan (Chine), GM, Chery (Chine), Wuling (Chine) et Renault-Nissan. La pénétration rapide du véhicule électrique sur ce marché devrait renforcer le poids des marques chinoises, aidées par le désengagement d’acteurs comme Stellantis. De plus, la Chine n’étant pas une démocratie, les décisions politiques et économiques de son gouvernement pourraient peser lourd sur cet équilibre commercial.