Les moteurs 1.2 l de Renault sujets à trop de casses
UFC Que Choisir affirme qu’une surconsommation d’huile fragilise le moteur Renault 1.2 l largement diffusé. Le risque de casse est avéré. Le constructeur peine à reconnaître son erreur. Il est mis en demeure par l’organisation.
Le moteur essence 1.2 l (type H5FT), remplacé fin 2018 par le nouveau 1.3 l TCe, serait-il mal né ? C’est ce qu’affirme en substance le site d’UFC Que Choisir, réactions de nombreux consommateurs à l’appui sur un forum dédié.
« La fiabilité du moteur 1.2 l est aujourd’hui remise en cause, et de nombreux cas de surconsommation d’huile peuvent se traduire par la casse du moteur », alerte le site.
Après enquête, le journal s’est procuré une note technique faisant état de ce souci et des travaux d’expertise menés chez le constructeur. Elle mentionne clairement le problème de consommation d’huile (supérieure à 1 l/1 000 km). Le document précise que le problème de consommation excessive d’huile concerne les moteurs produits sur une période assez longue : du 1er octobre 2012 au 20 juillet 2016, soit presque quatre ans.
Un rapport de février 2016, émis par la direction qualité et satisfaction client de Renault, fait même état du processus de dégradation des soupapes d’échappement (conséquence de la surconsommation d’huile), qui peut alors engendrer la casse du moteur.
Ce moteur 1.2 l, décliné en plusieurs puissances (115, 120, 125 et 130 ch), a été monté sur bon nombre de modèles du groupe Renault (marques Dacia, Nissan et Renault) et chez son partenaire Mercedes. Cela représente, d’après les calculs de Que Choisir, pas moins de 400 000 voitures en France.
La remise en état du moteur peut coûter jusqu’à 10 000 euros selon la gravité. « En cas de bruit important, il faut contrôler et au besoin remplacer les segments, voire l’ensemble du bas moteur (pistons, bielles, segments…), ou même éventuellement le moteur complet », détaille Que Choisir.
Des travaux que le constructeur rechigne à prendre en charge. C’est pourquoi l’UFC Que Choisir vient de mettre en demeure Renault, Dacia, Nissan et Mercedes afin qu’ils procèdent à un rappel de tous les véhicules concernés et que les marques prennent en charge l’intégralité des frais de réparation.