Luca de Meo, président de l'ACEA, dit clairement que l'avenir n'est plus aux motorisations thermiques.
© Martin Gambier / Renault Group
À l'adresse de l'Allemagne, lors d'un évènement organisé par Politico à Bruxelles le 21 mars, Luca de Meo, président de l'Association européenne des constructeurs d'automobiles (ACEA), a averti que l'avenir était uniquement dans l'électrique.
Bien que le gouvernement allemand tente d'assurer un avenir pour le moteur à combustion, Luca de Meo a déclaré « qu'il était probablement trop tard. Les constructeurs automobiles ont déjà transféré des milliards d'investissements aux batteries électriques et à l'hydrogène », a-t-il ajouté.
En tant que président de l'Association européenne des constructeurs d'automobiles, Luca de Meo a déclaré que les constructeurs automobiles avaient déjà répondu aux plans de l'Union européenne visant à imposer une politique de vente zéro émission pour les voitures et les fourgonnettes à partir de 2035. Cela interdirait effectivement la vente de nouvelles voitures polluantes.
La fin annoncée du moteur thermique
« Je ne pense pas qu'il y ait encore quelqu'un qui ose développer un tout nouveau moteur thermique en Europe », a déclaré le président de l'ACEA. « Personne, vous savez, ne développe à partir de zéro un nouveau moteur à combustion en Europe. Tout l'argent va à la technologie électrique ou à l'hydrogène. »
L'interdiction du véhicule thermique en 2035 bloquée par l'Allemagne
Considérée comme actée dans l’Union européenne, l’interdiction de vendre des véhicules thermiques à partir de 2035 a été remise en cause par un groupe de pays emmené par l’Allemagne. L'Europe semble changer son cap si on en croit un texte en préparation qui a incidemment, bien entendu, fuité. Ce texte prévoit d'autoriser les véhicules thermiques mus par des carburants synthétiques post-2035.
Il ne s’agit pas de faire grossièrement volte-face, mais d’autoriser, post-2035, les carburants synthétiques dans la mesure où ils prouvent leur vertu de « zéro émission ».
Fin du thermique et le nucléaire au menu du Conseil européen
Le 24 mars, Emmanuel Macron se rendra à Bruxelles pour le Conseil européen. Même si ce n'est pas à l'agenda, la législation sur la fin du thermique en 2035 en Europe, bloquée par l'Allemagne, devrait être abordée avec son homologue Olaf Scholz, chancelier allemand. Autre sujet central : l’hydrogène bas carbone et le nucléaire, sujets qui opposent la France et l’Allemagne depuis plusieurs mois.