Les pièces qui subissent cette augmentation tarifaire font partie des familles de produits courants tels que le freinage, la filtration, l'embrayage, etc. Ce sont des pièces qui sont nécessaires pour l'entretien classique d'un véhicule.
© Savoie Pièces Auto
En raison des défis économiques auxquels notre pays est confronté, le premier distributeur français, IDLP, a pour la première fois examiné l'incidence de cette situation sur les prix des pièces détachées automobiles. Selon un baromètre relayé par l'association « 40 millions d'automobilistes », il rapporte une tendance à la hausse des prix.
Le groupe IDLP a créé, pour la première fois, son propre baromètre qui examine l'inflation des pièces détachées automobiles. Pour mener à bien cette analyse, le premier distributeur français a sélectionné ses 30 premiers fournisseurs, en tenant compte de toutes les références gérées au sein du groupe, représentant ainsi 84 % de la valeur des pièces en stock.
Selon Fabrice Godefroy, président du groupe IDLP et expert en mobilité et environnement pour l'association « 40 millions d'automobilistes », la première analyse a révélé une inflation d'environ 12 % en moyenne tout au long de l'année 2022 par rapport à 2021. « Cette augmentation des prix des pièces détachées (hors taxe) a un impact direct sur les coûts d'entretien et de réparation des véhicules. En complément, une projection a été réalisée pour le premier trimestre 2023, en utilisant les mêmes éléments d'analyse. Cette période a enregistré une inflation maîtrisée d'environ 3 % en moyenne, soit 1 % par mois. Le taux d'inflation se stabilise et semble ralentir », détaille-t-il.
En dépit de cela, les pièces qui subissent cette augmentation tarifaire font partie des familles de produits courants tels que le freinage, la filtration, l'embrayage, etc. Ce sont des pièces qui sont nécessaires pour l'entretien classique d'un véhicule. De plus, l'âge moyen du parc automobile a atteint 11,3 ans à la fin de l'année 2022, ce qui représente une augmentation par rapport à l'année précédente.
Le salut peut passer par la Piec et la MDD
Heureusement, il existe des solutions permettant de réduire les coûts des réparations automobiles. « Depuis de nombreuses années, il est possible d'utiliser des pièces issues de l'économie circulaire (Piec) provenant de centres de véhicules hors d'usage (VHU) agréés par l'État, ou des pièces remises en état selon les spécifications du fabricant, appelées "échange/standard". De plus, il est important de rappeler qu'un décret entré en vigueur le 1er janvier 2017 encourage le développement de cette pratique pour les consommateurs. Cela permet d'économiser en moyenne 50 % par rapport à l'achat d'une pièce neuve, tout en bénéficiant de la même garantie de deux ans. Cette approche est à la fois écologique et économique. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les automobilistes peuvent également se tourner vers des marques de distributeurs (MDD), qui sont beaucoup moins coûteuses, pour réduire les dépenses liées aux pièces détachées », explique Philippe Nozière, président de l'association « 40 millions d’automobilistes ».