En France, le risque de voiture trafiquée s’avère relativement faible, comparé à d’autres pays d'Europe centrale et orientale.
Dans sa dernière étude, la plateforme carVertical, spécialisée dans les rapports sur l’historique des véhicules d’occasion, souligne la corrélation entre le prix d'une voiture, la fraude au compteur kilométrique et les antécédents de dommages.
Selon carVertical, 9,6 % des voitures contrôlées en France sont concernées par la fraude au compteur kilométrique. Mais ce paramètre n'a qu'une très faible corrélation avec la valeur d'une voiture d'occasion. En France, l'achat d’un véhicule coûtant jusqu'à 5 000 euros apparaît « peu risqué », selon le spécialiste. La part de véhicules dans cette fourchette de prix ayant un compteur kilométrique trafiqué est de « seulement » 7,4 %.
En revanche, les voitures dont les prix sont compris entre 5 000 et 20 000 euros apparaissent « beaucoup plus susceptibles » de voir leur compteur kilométrique trafiqué, selon l’étude réalisée en France par la plateforme. Près de 12 % de ces modèles possèdent des défauts de compteur qui altèrent considérablement leur valeur résiduelle, estime le spécialiste. Pire, les VO dont les tarifs oscillent entre 45 000 et 60 000 euros basculent dans le segment le plus dangereux, avec 14,8 % de véhicules possédant un compteur trafiqué.
En revanche, les voitures appartenant à la fourchette de prix la plus élevée, au-delà de 60 000 euros, sont moins souvent touchées par la fraude au kilométrage. « Avec 5,4 % de voitures trafiquées, cela équivaut à environ 1 véhicule sur 20, explique Matas Buzelis, responsable de la communication de carVertical. Néanmoins, si quelqu'un tombe sur une telle voiture, cela peut causer beaucoup de problèmes, car les coûts d'entretien pour ce type de voiture peuvent être considérablement plus élevés. »
Les voitures les plus coûteuses ont plus d’antécédents de dommages
En France, le risque de voiture trafiquée s’avère relativement faible, comparé à d’autres pays d'Europe centrale et orientale. Toutefois, l'étude suggère qu'il est beaucoup plus difficile d'éviter un véhicule d’occasion avec des antécédents de dommages. Plus de 4 voitures sur 10 coûtant jusqu'à 5 000 euros ont été impliquées dans un accident, tandis que 43,1 % des véhicules d'une valeur de 5 000 à 10 000 euros possèdent des antécédents de dommages. Quant aux véhicules affichés entre 10 000 et 20 000 euros, le taux de voitures endommagées passe à environ 50 %. Enfin, près de 55 % des voitures d’occasion entre 20 000 et 45 000 euros ont été impliquées dans un accident ou ont des dommages enregistrés, remarque le spécialiste.
Comme l'expert automobile de carVertical le suggère, il existe une corrélation entre les valeurs des voitures et les antécédents de dommages. « En France, nous constatons que les voitures les plus chères ont des taux plus élevés de dommages ou d’implications dans des accidents, observe Matas Buzelis. Cependant, il convient de mentionner que les conducteurs de voitures moins chères ont tendance à ignorer les petites éraflures. » Là où les propriétaires de voitures neuves traitent généralement ces imperfections via une déclaration à leur assurance.