L'étude a comparé six modèles de véhicules, qui étaient similaires dans leur version thermique et électrique.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un véhicule électrique n’est pas systématiquement plus cher à réparer en carrosserie après un sinistre par rapport à son équivalent thermique.
Selon une récente étude menée par SRA, le centre technique de l’assurance, il n'est pas si évident que remettre en état des véhicules électriques après un sinistre soit plus coûteux que d'intervenir sur leurs équivalents thermiques. L'étude a comparé six modèles de véhicules, qui étaient similaires dans leur version thermique et électrique.
En indice 100 par exemple, les coûts des réparations s'élèvent à 117 pour une Clio V contre 108 pour une Zoe. De plus, le coût des pièces est de 128 pour le modèle thermique contre 113 pour l’électrique. Réparer une Zoe revient donc moins cher. Il en va de même si l'on compare le Kia Niro à l’E-Niro. Ce SUV reste notablement moins cher à réparer après un sinistre.
En ce qui concerne Peugeot, l’analyse révèle cependant une tendance inverse. Pour la 208 II et l’e-208, les indices de coût des réparations sont respectivement de 112 et 117, soit des coûts relativement similaires bien que l’écart du coût de pièces soit notable : 112 pour la 208 II et 128 pour l’e-208. Lorsque l'on compare entre la Peugeot 2008 II et l’e-2008, les indices de coût de réparations sont de 100 et 111 respectivement et de 112 et 122 pour les pièces. En version électrique, ces deux modèles sont plus chers à réparer. À l’extrême, les coûts de réparation de la Nissan Leaf II, modèle électrique, sont bien plus élevés que ceux de la Pulsar, un modèle thermique.
« Ces approches comparatives entre des modèles thermiques et électriques de catégorie équivalente ne permettent pas de révéler une tendance générale, les résultats étant proches et variables, et potentiellement impactés par les écarts de volume, d’utilisation (urbain, périurbain, mixte, rural...) », résume SRA.
Les véhicules électriques moins sujets au classement VEI
Autre constatation du laboratoire : de manière générale, les véhicules électriques sont moins concernés par un classement « véhicule économiquement irréparable (VEI) » que les véhicules thermiques. En effet, pour qu’un véhicule électrique soit VEI, il faut généralement que les dommages consécutifs à l’accident touchent la batterie. Mais on observera qu’en pratique et, selon la typologie des dommages sur les VE, la batterie est rarement endommagée. De plus, concernant les véhicules thermiques, les périphériques situés à l’avant du véhicule (tels que les différents radiateurs) sont souvent endommagés dans un choc avant alors que ces mêmes périphériques n’existent pas sur les véhicules électriques.
« Mais la comparaison statistique avec les véhicules thermiques n’est pas objective car ce sont des modèles récents qui conservent une certaine valeur marché ce qui les rend peu propice à un classement VEI (de l’ordre de 2,5 % selon la statistique) à comparer avec le taux moyen des VEI de l’ordre de 10 % », conclut SRA.