© Yannick Brossard / Mobilize / Renault Group
Une étude de l'ONG Transport & Environment estime que les véhicules utilitaires légers 100 % électriques – encore trop peu répandus – sont plus avantageux financièrement pour leurs détenteurs que leurs équivalents thermiques, notamment ceux Diesel. Et ce, malgré des prix à l'achat plus élevés.
Désormais présents au catalogue de (presque) tous les constructeurs automobiles, les véhicules utilitaires légers 100 % électriques sont encore trop peu visibles sur les routes françaises, estime l'ONG Transport & Environment. Selon cette dernière, les 5,9 millions de fourgons et fourgonnettes de - 3,5 tonnes en circulation en France [pays de l'étude à la plus grande flotte de VUL, ndlr] sont responsables de 17 % des émissions de CO2 (17,3 MtCO2) imputables au transport routier dans le pays. À noter toutefois que sur la période 2012-2020, les émissions moyennes de dioxyde de carbone des VUL neufs immatriculés dans l'Hexagone ont été réduites de 13,2 % pour atteindre 147,6 g/km (NEDC).
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Une baisse qui est à mettre au crédit des constructeurs et de l'amélioration de leurs motorisations plutôt qu'à un réel engouement des professionnels pour les modèles zéro émission. Le rapport récemment publié indique ainsi qu'en 2020 [année marquée par la pandémie de Covid-19, ndlr] les ventes de VUL électriques ont représenté seulement 1,9 % des ventes totales d'utilitaires sur le marché français. Une curiosité pour les auteurs du document qui voient en ce type de véhicules de grands avantages ; environnementaux d'une part mais aussi économiques.
Les VUL 100 % électriques ont un TCO inférieur à leurs homologues thermiques
Les travaux menés par Transport & Environement sur le marché européen (Royaume-Uni compris) portent davantage sur l'aspect économique de ces véhicules que leur contribution écologique. « En France, le coût de possession et d'exploitation d'un véhicule utilitaire léger électrique est déjà inférieur de 25 % par kilomètres à celui d'un VUL diesel », affirme l'ONG dans son étude.
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Le document présenté avance ainsi un TCO de 0,11 euro/km pour les véhicules zéro émission et un TCO de 0,16 euro/km pour les véhicules thermiques diesel. Pour arriver à ce coût moyen, différents cas d'usage (livraison au consommateur, livraison aux entreprises, location courte durée, particuliers, ...) ont été analysés, comme le montre le graphique ci-dessous, donnant systématiquement l'avantage à l'électrique.