© Renault Trucks
Selon les dernières statistiques publiées par l'ACEA, les immatriculations de véhicules commerciaux (VUL et poids lourds) sont en chute libre à l'issue du premier trimestre 2022. Il manque presque un cinquième des volumes réalisés l'an dernier à la même époque.
Ce n'est – hélas – pas une surprise. Les statistiques publiées par l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) indiquent que le marché européen des véhicules commerciaux (utilitaires et poids lourds) n'est pas au mieux de sa forme. Une situation qui dure depuis le début de l'année et se prolonge de mois en mois.
Entre le 1er janvier et le 31 mars dernier, ce sont 411 097 véhicules qui ont été mis à la route au sein de ce vaste marché européen. Soit un volume en recul de 18,1 % par rapport à l'année 2021, où à l'issue du premier trimestre 501 703 unités avaient été immatriculées. Or depuis, la crise Covid a laissé place à d'autres sources de tensions du marché. Si la pandémie est toujours d'actualité, des difficultés d'approvisionnement en matières premières – et plus particulièrement en semi-conducteurs – paralysent les constructeurs tandis que le conflit ukrainien, imposant la mise à l'arrêt de certaines activités, désorganise globalement l'ensemble de l'industrie automobile.
Si tous les pays sont touchés, ceux dont le marché est particulièrement développé habituellement semblent les plus vulnérables. Ainsi, l'Espagne enregistre un recul des immatriculations de l'ordre de 41,2% En France, la baisse est de 25,9 % sur la période. Du côté de l'Allemagne, le marché décroit de 19,6 % tandis que l'Italie enregistre - 9,7 % de croissance.