Sur le marché BtoB, les véhicules particuliers (VP) ont clairement tiré leur épingle du jeu en 2022. (image d'illustration)
© Peugeot
Le mois de janvier est traditionnellement propice aux différents bilans. Celui du marché du véhicule d'entreprise a été réalisé par l'Arval Mobility Observatory. Il en ressort qu'à peine plus de 700 000 véhicules ont rejoint les flottes d'entreprise l'an passé.
Le couperet est tombé. Les dernières remontées d'immatriculations de véhicules d'entreprise agrégées par l'Arval Mobility Observatory montrent clairement que le bilan du marché flottes 2022 est décevant. Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2022, seuls 707 684 véhicules d'entreprise ont été mis à la route en France. Un volume en recul de 12,2 % par rapport à 2021, année de croissance post-crise de la Covid-19.
Pour mémoire, et à titre de comparaison, le marché automobile national a reculé de 7,83 % en 2022, enregistrant 1 529 035 immatriculations de véhicules particuliers (VP) et de véhicules utilitaires légers (VUL), selon les données d'AAA Data pour la Plateforme automobile (PFA).
Pour s'approcher de cette barre des 700 000 entrées en parcs, il faut se plonger dans les archives des bilans annuels et remonter jusqu'en 2014, année où 684 724 véhicules avaient été immatriculés en BtoB. Les cinq années suivantes étant alors rythmées par une croissance soutenue comme l'indique le tableau ci-dessous.
Année | VP | VUL | Total | Variation |
---|---|---|---|---|
2022 | 450 951 | 256 733 | 707 684 | - 12,2 % |
2021 | 483 560 | 322 381 | 805 941 | + 6,7 % |
2020 | 448 489 | 306 734 | 755 223 | - 16,5 % |
2019 | 543 857 | 360 734 | 909 591 | + 10,5 % |
2018 | 476 269 | 342 379 | 818 648 | + 2,1 % |
2017 | 467 132 | 334 696 | 801 648 | + 1,5 % |
2016 | 467 294 | 322 489 | 789 783 | + 8,1 % |
2015 | 428 653 | 302 110 | 730 763 | + 6,3 % |
Source : Arval Mobility Observatory
Forte chute des immatriculations de véhicules utilitaires légers et des diesels
Le bilan publié par l'Arval Mobility Observatory est formel : « 2022 est une année à oublier pour les VUL, dont les immatriculations affichent un recul à deux chiffres (- 20,36 % à 256 733 unités). Les VP sont aussi en repli, mais plus limité, avec 450 951 unités (- 6,74 %) ».
Au chapitre de la répartition des immatriculations flottes par type d'énergie, l'année écoulée « restera dans les annales du marché entreprise comme l'année du véritable décollage des véhicules électrifiés », preuve que la transition énergétique des parcs est bien amorcée.
Les données publiées indiquent que les immatriculations de véhicules 100 % électriques ont progressé de 24,86 % à 53 574 unités. Celles de véhicules hybrides ont augmenté de 3,69 % à 143 143 unités. « Un résultat à mettre toutefois au crédit des hybrides non rechargeables : + 18,48 % à 83 793 unités », est-il précisé. L'organisme note également « l'explosion (en poucentage) des immatriculations de véhicules roulant au superéthanol E85 : + 580 % à 3 026 unités ».
Les hybrides rechargeables victimes de leur mauvaise utilisation
Sans grande surprise, le diesel est victime d'un profond désamour. Les entrées en flottes de véhicules carburant au gazole ont reculé de 25,23 % à 341 288 unités. Les véhicules essence accusent une petite chute de l'ordre de 2,7 % à 155 558 unités.
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En revanche, – et cela est plutôt une surprise –, les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) semblent ne plus séduire les flottes. Leurs immatriculations accusent, pour la première fois un repli (- 11,85 %) à 59 350 unités. Leur mauvaise utilisation par les collaborateurs (recharges électriques peu fréquentes entraînant des consommations en hausse) semble avoir eu raison de leur présence dans les car policies, alors même que de nouveaux modèles ont fait leur apparition sur le marché.