Sur les onze premiers mois de 2022, les nouvelles immatriculations de voitures particulières dans l'Union européenne ont diminué de 6,1 % par rapport à la même période l'an dernier.
© Gerard Uferas
En novembre 2022, le marché des voitures particulières neuves au sein de l’Union européenne a enregistré la plus forte hausse de l’année avec + 16 %. Une belle performance qui ne sort malheureusement pas 2022 du négatif, les ventes s’affichant en recul de 6 % sur onze mois.
« Malgré les bons résultats récents, les baisses générées de janvier à juillet ont été suffisantes pour faire baisser la performance depuis le début de l'année. » C’est avec cette sentence laconique et sans appel que l’ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles) résume les chiffres du marché des VP neufs en Europe pour le mois de novembre 2022. Dommage car, pour la quatrième fois consécutive cette année, les immatriculations sont reparties à la hausse, le mois dernier incarnant même la plus importante croissance avec + 16,3 % par rapport à novembre 2021 avec 829 527 unités mises à la route.
La plupart des marchés de la région ont contribué positivement à cette croissance globale, y compris les quatre plus importants. L’Allemagne est le pays du « Big Four » ayant connu la progression la plus significative avec + 31,4 %), suivie de l'Italie (+ 14,7 %), de l'Espagne (+ 10,3 %) et de la France (+ 9,8 %). Malgré ce regain d’immatriculations, pouvant laisser espérer une année 2023 plus florissante, les niveaux d’avant la pandémie de Covid sont loin d’être atteints. Tous les volumes de l’année 2022 se sont en effet établis en deçà du million de voitures vendues – alors que juin 2021 avait réussi à franchir cette barre fatidique. De ce fait, sur les onze premiers mois de 2022, les nouvelles immatriculations de voitures particulières dans l'Union européenne ont diminué de 6,1 % par rapport à la même période l'an dernier. Bref, l’ACEA avait vu juste dans ses prévisions…
Stellantis dégringole, Toyota perce
Sur le créneau des constructeurs automobiles, le groupe allemand VW évolue encore et toujours en tête des groupes ayant le plus immatriculé avec 208 177 unités, soit + 36,4 % par rapport à novembre 2021. Sur un an, Volkswagen s’inscrit toutefois en recul de 7,2 %, ayant lourdement raté la marche au printemps avec des mois de mars et avril à respectivement - 24 et - 27 %. Sempiternel Poulidor du classement, la constellation Stellantis voit ses immatriculations reculer de 1 % en novembre 2022 mais chuter de presque 15 % sur l’année totale, dépassant de peu les 1,6 million d’unités alors que l’an dernier, à la même époque, ses ventes avoisinaient les 2 millions.
Quant au groupe Renault, abonné à la dernière marche du podium, il progresse de + 2 % en novembre mais régresse de - 5 % sur les onze mois de 2022 cumulés. Pour trouver une marque en expansion sur les deux créneaux, il faut se tourner vers le constructeur japonais Toyota. Porté par des innovations en termes de motorisation mais aussi par une influence grandissante selon le « Best Global Brands 2022 », le groupe Toyota dénombre 61 707 immatriculations en novembre 2022, soit + 34 % vs. novembre 2021. Depuis le début de l’année, sa croissance est elle aussi positive, à 7 %, ce qui en fait le cinquième constructeur automobile le plus plébiscité d’Europe, après Hyundai.