Tout en intensifiant son électrification, Mazda va continuer à proposer plusieurs solutions technologiques aux clients.
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Mazda confirme sa volonté de rester sur le marché automobile européen que ses dirigeants identifient comme un laboratoire pour l’électromobilité. Ils restent cependant attachés à la diversité énergétique et la marque compte jouer sur plusieurs propositions pour séduire les clients.
En marge d’une présentation française actant la priorité de relancer le réseau de concessionnaires sur la voie d’une rentabilité satisfaisante, Laurent Thézée, président de Mazda France, a évoqué la marque dans une optique élargie. Rappelant que Mazda, certes « petit » en Europe, faisait valoir une couverture mondiale et de solides profits, de l’ordre de 930 millions d'euros de bénéfice net sur son dernier exercice fiscal.
Le marché européen comme benchmark du premium
« Le groupe est déterminé à rester en Europe et trois bonnes raisons motivent ce choix. Primo, l’Europe est la deuxième région la plus contributrice en termes de résultats financiers, derrière le marché nord-américain. Secundo, les dirigeants du groupe voient un laboratoire sur-mesure pour l’électrification, un process qui n’a pas la même intensité partout dans le monde. Tertio, l’Europe est à la pointe de l’exigence pour les marques revendiquant un positionnement premium », expose Laurent Thézée. En volume, Mazda va commercialiser 165 000 véhicules en Europe sur son exercice fiscal 2022-2023 et table sur 200 000 immatriculations en 2023-2024.
Proposer des solutions technologiques variées
Le groupe japonais a récemment dévoilé un vaste plan d’électrification articulé en trois phases et doté d’un budget de 10 milliards d’euros. En marge de l’annonce attendue de nouveaux partenariats, notamment avec les fournisseurs de batteries, la marque table sur le fait qu’un quart de ses modèles seront 100 % électriques à l’horizon 2030. En effet, Mazda compte sur d’autres solutions électrifiées et ne consent pas à fermer toutes les portes dès aujourd’hui, le maintien du diesel au catalogue en étant la meilleure illustration. À titre indicatif, relevons que les véhicules électrifiés ont représenté 78 % des ventes de la marque en France en 2022.
À moyen terme, d'ici à 2025, Mazda lancera en Europe deux modèles hybrides rechargeables (PHEV), deux hybrides (HEV) et deux électriques (BEV). Et le moteur rotatif n’est pas mort, assure Laurent Thézée, en glissant que cette technologie n’est jamais totalement en sommeil dans les bureaux d’ingénierie de la marque.
De nombreux restylages à l'agenda de 2023
À court terme, en 2023 en France, la marque va avoir une actualité produits assez dense. Une grande partie de la gamme (CX-5, MX-5, Mazda 2 et un plus tard dans l'année, Mazda 3) va faire l’objet d’un restylage, « pas de grands restylages, mais toujours avec de nouveaux éléments de design ou des améliorations techniques », dixit Laurent Thézée. Par exemple, la Mazda 2, qui cohabite avec la Mazda 2 Hybrid, fruit d’un partenariat avec Toyota permettant de rebadger des Yaris, bénéficiera sous peu d’une nouvelle calandre et de de nouveaux détails sur les boucliers, ainsi que d’une meilleure insonorisation dans l’habitacle. Le CX-60 restera un modèle important en France (1 070 commandes en 2022), notamment sur la cible des professionnels car le mix est dominé à hauteur de 70 % par la version hybride rechargeable. Il illustre notamment le travail de premiumisation de la marque.
Le MX-30 R-EV en vedette
Mais la grande nouveauté réside bien entendu dans le MX-30 R-EV, la version du MX-30 dotée du moteur rotatif utilisé comme générateur qui a été présentée au salon automobile de Bruxelles et dont les premières livraisons sont attendues à l’été et surtout sur le dernier quadrimestre. « Avec le MX-30 R-EV, vous bénéficiez d’une autonomie 100 % électrique de 85 km, 110 en cycle urbain, et de 680 km grâce à son réservoir de 50 litres, pour une consommation moyenne maîtrisée de 7,6 l/100 km. Cette offre alternative correspond à une très large clientèle et le MX-30 R-EV peut être le premier véhicule du foyer », souligne Laurent Thézée. Enfin, la plateforme inaugurée par le CX-60 sera reprise pour le CX-80, un SUV de près de 5 mètres qui permet de garder une offre 7 places et dont les premières livraisons n’interviendront qu’au premier trimestre 2024.
En conclusion, Laurent Thézée rappelle que Mazda a toujours refusé de trop alourdir ses voitures avec les batteries et que la marque mise beaucoup sur la future génération de batteries, la technologie solide, même si aucune date n’est avancée avec certitude.