Chronique

Mieux que la reconnaissance ou l’argent, le bienêtre au travail

François Rotteleur

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Mieux que la reconnaissance ou l’argent, le bienêtre au travail

© StartupStock - Pixabay

Comme tous les vendredis, retrouvez la chronique de François Rotteleur sur l’actualité RH dans l’univers de la distribution automobile.

La concurrence entre les offres d’emplois se durcit chaque mois. Parmi les nouvelles interrogations des candidats, nous avons identifié un accroissement des questions concernant la nature des éléments mis en place pour créer du bien-être au travail. Déjà certains chefs d’entreprises et DRH de la distribution automobile ont réagi en valorisant leur effort pour améliorer ce bien-être recherché certains qu’il serait source de motivation. La qualité de vie au travail comme la quête de sens semblent être devenues des terrains sur lesquels les entreprises devront performer pour attirer et mieux faire face à une pénurie de main-d’œuvre toujours croissante. Selon certains cadres, c’est le télétravail qui aurait initié la tendance. Pour ces derniers, force est de constater que rester chez soi n’a pas aidé les salariés à renforcer la dimension collective au service de l’entreprise dont la vocation première et le but restent de servir ses clients. Aux dires des mêmes, les salariés auraient ainsi ainsi perdu le contact avec certaines réalités de l’entreprise et se seraient concentrés sur eux-mêmes et sur leurs propres besoins. Les réalités économiques et managériales étant ce qu’elles sont, la notion du mieux-être au travail prendrait tout son sens pour attirer de nouveaux collaborateurs.

De la part des candidats, les attentes formulées concernant les éléments permettant de créer du bien-être au travail ne manquent pas. Salles de repos relookées, jeux pendant les pauses, aménagements d’horaires permettant un ou plusieurs jours de télétravail hebdomadaires pour raisons d’éloignement du domicile ou semaines de quatre jours systématiques pour tous seraient devenus selon de nombreux témoignages des questions récurrentes lors des entretiens d’embauche.

Mais puisque la quête de sens est au centre du débat, ne serait-il pas temps de rappeler un principe de base. « Les salariés sont présents en entreprise pour participer d’une manière ou d’une autre au service du client ». Ce dernier peut être externe ou interne, en fonction des services et des postes mais quoi qu’il en soit, le collaborateur est recruté pour le satisfaire selon les dispositions de son contrat de travail et de sa fiche de poste. L’entreprise de son côté met à disposition des techniques et un environnement de travail propices à apporter confort, efficacité et potentiel de performances à ses salariés. Selon certains observateurs le fait de garantir le bien-être au-delà de ce contrat pourrait inciter certains managers à une trop grande bienveillance moins compatible avec les contraintes d’atteintes des objectifs. Le sens du travail bien compris pourrait alors mieux favoriser l’accès au bien-être.

Il existe un certain nombre d’exemples ou la présence d’accessoires supposés favoriser le bien-être en entreprise sert en réalité d’artifice destiné à masquer des ambiances de travail difficiles, des organisations floues ou une attente de sur implication de chacun. Selon les collaborateurs eux-mêmes ces accessoires quels que soient leur nombre et leur importance ne rempliraient jamais l’ensemble des objectifs de vie des salariés.

En posture de management ne craignons pas d’être clairs en réaffirmant la vocation de l’entreprise auprès de tous les salariés. La réalisation d’une mission et la satisfaction d’un client restent davantage source de bien-être que n’importe quel outil de distraction.

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