Nikola cherche à sécuriser ses financements
Si la production du modèle Tre lancé avec Iveco a débuté, Nikola reste un nouvel entrant financièrement fragile et il vient de conclure un montage financier avec le fonds Tumim afin de garder des marges de manœuvre.
Nikola Corporation et Tumim Stone Capital LLC annoncent avoir conclu un deuxième accord d’achat d’actions ordinaires portant sur 300 millions de dollars, ce qui étoffe un premier accord et ouvre une perspective pouvant aller jusqu’à 600 millions de dollars.
Selon Mark Russell, président-directeur général de Nikola, cela devrait permettre au constructeur de bénéficier d’une enveloppe de 800 millions de dollars de liquidités à la fin de l’exercice 2021, en dépit des nombreux investissements consentis pour le développement des produits. De quoi assurer les premières livraisons de camions électriques (BEV) les programmes de recherche sur les camions à hydrogène (FCEV) en 2022.
Kim Brady, directeur financier du groupe, assure que ce montage financier donne une marge de sécurité à Nikola, mais qu’il n’y aura pas forcément nécessité de faire usage de l’ensemble de la somme. De quoi rassurer les places de marché, échaudées par les récents épisodes turbulents traversés par le groupe, qui avaient d’ailleurs entraîné l’éviction du fondateur.
De côté du fonds Tumim, Maier Tarlow, managing partner, assure que l’objectif est de tisser des liens de long terme avec Nikola, en misant sur la rapide émergence d’un marché des camions 100 % électriques à batteries ou mus par une pile à combustible à hydrogène.
Rappelons que Nikola et Iveco viennent d’annoncer que le camion 100 % électrique Tre qu’ils ont co-développé venait d’entrer en production et qu’il bénéficierait d’une phase de test grandeur nature en Allemagne, dans le port d’Hambourg.