Émissions de CO2 : les organisations professionnelles réagissent aux propositions du Parlement européen

Émissions de CO2 : les organisations professionnelles réagissent aux propositions du Parlement européen

La FNTR, la NLA et BGL regrettent l'absence des carburants « climatiquement neutres » dans la proposition du Parlement européen.

La FNTR, la NLA, le BGL, mais aussi Mobilians et le Cecra ont salué les propositions ambitieuses de la Commission européennes en matière de réduction des émissions de CO2. Les organisations professionnelles restent dans l'expectative quant à leur réalisation, ainsi que leur application.

Le Bureau commun des trois syndicats professionnels – FNTR (France), BGL (Allemagne) et NLA (pays nordiques) – qualifie d'ambitieuse la proposition de la Commission européenne sur les normes CO2 des poids lourds. Il souligne cependant que celle-ci implique des objectifs également ambitieux en ce qui concerne les infrastructures de carburants alternatifs, stations de recharge et infrastructures qui n'en sont qu'à leurs prémices. Ainsi, selon le Bureau, le marché du transport routier de marchandises et les États membres doivent être tout aussi ambitieux pour garantir des infrastructures suffisantes pour déployer des carburants alternatifs ainsi qu’un réseau énergétique adéquat en Europe. Un suivi étroit des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs ambitieux sera important pour veiller à ce que les chaînes logistiques ne soient pas perturbées. Par ailleurs, le Bureau commun rappelle que la transition énergétique du secteur du transport routier de marchandises dépend de son coût. Partageant cet avis, le Cecra pointe les lacunes de la feuille de route et fait également part de ses inquiétudes quant au coût de réalisation des propositions de la Commission européenne. L'augmentation des objectifs fixés pour 2030 et 2035 sera difficile pour les fabricants ainsi que pour tous les autres acteurs de la chaîne de valeur de la distribution, du transport et de la logistique.

La FNTR, la NLA et BGL regrettent l'absence des carburants « climatiquement neutres » dans la proposition du Parlement européen. De son côté, Mobilians souhaite que la filière de la distribution et de la réparation des VI soit accompagnée au niveau européen dans sa transition du secteur. L'organisation professionnelle tient à souligner qu’il est nécessaire de faire preuve de réalisme et de pragmatisme sur les objectifs de décarbonation, notamment dans un contexte où 92 % du parc poids lourds est constitué de diesel, alors que moins de 1,5 % est électrique. De plus, le reste à charge sur l'acquisition d'un PL électrique est toujours élevé. Toujours selon Mobilians, les utilisations des véhicules industriels étant très diverses, la disparition totale des moteurs thermiques semble « peu réaliste ».

Formation et maintenance

En parallèle, l'organisation professionnelle plaide pour une l'harmonisation entre les membres de l'UE en ce qui concerne :

  • Le maillage des infrastructures de recharge ou d’avitaillement correspondant doit être envisagé dans le cadre d’objectifs et d’un cadre européen, ainsi que les modalités et le cadre du soutien public et des aides octroyées pour l’acquisition de véhicules électriques et à motorisation alternative.
  • Les dispositifs de fiscalité complémentaire, telle que l’euro-vignette et l’éco-taxe, doivent être également fixés dans le cadre européen.
  • Le cadre réglementaire doit être plus équidistant entre les VUL de moins de 3,5 tonnes et les poids lourds (contrôle technique, limitation de vitesse, tachygraphe, extincteurs, carte de qualification de conducteur, …) afin d’inciter à la massification et au verdissement du transport de marchandises.
  • Le calendrier et les modalités de mise en place des ZFE-m doivent s’envisager également selon un cadre européen, afin d’aligner les États membres sur les conditions de restriction de circulation du transport de marchandises et de personnes (plages horaires, nature des véhicules, dérogations octroyées, …).

Mobilians souhaite également l'instauration d'une prime à la conversion ou un bonus écologique pour le poids lourd, et propose la destruction des véhicules de plus de 13 ans, pour limiter la pollution des véhicules les plus anciens. L'idée est aussi de pérenniser les aides à la formation à l’écoconduite. Enfin, Mobilians indique que la filière de distribution et de réparation des véhicules industriels demande à pouvoir bénéficier d’un cadre contractuel équilibré permettant de sécuriser la relation avec les constructeurs. En ce sens, elle soutient la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale visant à définir un cadre réglementaire en droit national en la matière, à l’instar de ce qui existe en Italie, en Belgique ou en Autriche.

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