Stellantis pourrait profiter du nouveau bonus pour se relancer sur l'électrique.
© Stellantis
Le groupe Stellantis accueille avec un plaisir non dissimulé le nouveau bonus automobile et espère revenir dans la course face aux véhicules électriques plus efficients et plus abordables proposés par les constructeurs chinois ou encore Tesla.
Depuis l’annonce de la prochaine mise en place du bonus automobile en fonction de l’empreinte CO2 de la production, Stellantis apparaît comme le principal bénéficiaire de cette mesure. Le constructeur ne boude pas son plaisir tant il sort gagnant de cette nouvelle trajectoire des aides financières pour l’achat d’un véhicule 100 % électrique.
Face à des modèles produits en Chine ou par Tesla beaucoup plus efficients en termes d’autonomie et plus abordables que les siens, Stellantis n’était plus vraiment dans la course aux véhicules électriques. Le nouveau bonus rebat les cartes. Et même si une mesure protectionniste a toujours quelque chose de malsain, le constructeur aurait bien sûr tort de s’en priver.
Prise en compte de l’empreinte carbone à la production
Rappelons que lors de la présentation de son plan Industrie verte, Emmanuel Macron a confirmé un nouveau fléchage pour le bonus automobile, transformé en une mesure protectionniste. Dans un projet de loi présenté le 17 mai prochain, les aides financières pour l’achat d’une voiture électrique prendront en compte l’empreinte carbone de la production du véhicule et de sa batterie. Ce qui favorisera naturellement la production française et européenne au détriment des constructeurs chinois comme de Tesla. Le bonus écologique français était, jusqu’à ce jour attribué, pour l'achat d'une voiture 100 % électrique neuve, avec une subvention de 5 000 euros, sans condition de revenus, pour tous les modèles à moins de 47 000 euros et de moins de 2,4 tonnes.
Exit les modèles chinois, la Dacia Spring et Tesla
Par conséquent, avec ce nouveau bonus, les voitures électriques les plus vendues en France (Spring, Model Y, Model 3 ou encore la voiture chinoise MG4) perdront le bénéfice de cette aide de 5 000 euros.
Stellantis reviendrait dans la course de l'électrique
Dans la foulée de cette annonce, Stellantis a tenu à rappeler, via un communiqué, son « engagement d'atteindre la neutralité carbone en 2038 et accueille favorablement toute mesure qui encourage la mobilité décarbonée. Sans oublier son engagement de produire en 2025, douze modèles de véhicules électriques dans douze usines françaises qui fabriqueront également les composants clés que sont les batteries de technologie française, les moteurs et transmissions électriques ». Dans cette perspective, Stellantis a engagé des efforts de formation significatifs pour donner des perspectives à ses salariés français dans une logique « one Company ».
Rappelons que le constructeur fabrique déjà en France les Peugeot e-308, DS 3 E-Tense et Opel Mokka-e à Poissy, Peugeot e-Expert, Citroën e-Jumpy, Opel et Vauxhall Vivaro-e et Toyota Proace électrique à Hordain.