Herbert Diess est à nouveau mis sous pression à la tête du groupe Volkswagen.
© Volkswagen AG
Même si son mandat a récemment été prolongé à la tête du groupe Volkswagen, Herbert Diess est toujours menacé, comme le rapportent plusieurs sources anonymes outre-Rhin. Focus sur une prise en étau.
Herbert Diess entre dans une nouvelle zone de turbulences à la tête du groupe Volkswagen, ce qui rappelle les situations de crise de fin 2020 ou plus récemment de l’été 2021. Les représentants des syndicats font toujours pression, refusant les suppressions massives d’emplois annoncées en lien avec l’électrification du groupe. Selon plusieurs sources anonymes, la direction du groupe s’est réunie le 23 novembre et si aucune décision n’a été prise, ce qui était attendu, cela témoigne d’une situation très tendue. « La crispation est extrême, on est sur le fil du rasoir », lâche ainsi une source proche du dossier.
La situation est effectivement compliquée car au-delà du bras de fer avec les représentants du personnel (Bernd Osterloh, toujours très influent même s’il a rejoint l’unité VI Traton ou encore Daniela Cavallo), d’autres membres de la direction pointent du doigt les approximations boursières de Volkswagen. Au cours des six derniers mois, le titre a dévissé de 18 %, alors que de nombreux autres groupes automobiles enregistraient des progressions de valorisation à deux chiffres (BMW, Ford, sans même parler de Tesla ou de la valorisation de Rivian ou Lucid). Mais si Herbert Diess envoie des signaux positifs aux marchés, en accélérant la feuille de route sur l’électrification, il se retrouve en conflit frontal avec les représentants du personnel. En effet, il a officiellement déclaré que la transition vers l’électrique pourrait engendrer la suppression de 30 000 postes.
Les fêtes de fin d’année s’annoncent sous haute tension pour le top management du groupe Volkswagen.
(avec Reuters)