Onet : la sécurité au cœur de la gestion de flotte
Le groupe spécialiste des services en nettoyage a placé la sécurité routière comme axe central de gestion de sa flotte et se positionne en chef de file sur ces questions.
Difficile de résumer l’activité du groupe Onet (prononcez « onète ») en une phrase. Cette entreprise familiale née en 1860 pour proposer des services de manutention dans le port de Marseille se tourne rapidement vers des prestations de propreté. C’est d’ailleurs là l’origine du nom Onet, contraction d’Office nouveau du nettoyage, adopté un siècle plus tard. La société se diversifie ensuite dans des secteurs aussi variés qu’utiles pour les entreprises : la formation, la logistique, la sécurité, l’accueil, l’intérim et les services aéroportuaires. Une belle réussite qui s’exporte dans neuf pays, mobilise 65 000 collaborateurs et a généré plus de 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2016.
En France, le groupe Onet regroupe 300 agences et un siège situé à Marseille. Sa flotte est logiquement importante et compte près de 3 800 véhicules, dont les trois quarts sont des utilitaires ou des véhicules de société, le reste étant des véhicules particuliers utilisés par les cadres de l’entreprise. Les marques représentées sont essentiellement françaises avec une prédominance de Renault. Engagée dans une démarche de développement durable, la société compte également quelques véhicules électriques et hybrides. L’ensemble est majoritairement loué en LLD.
Pluralité d’outils
Lorsqu’on aborde les questions de gestion de la flotte au niveau du groupe, c’est rapidement celle de la sécurité au volant qui se démarque. Arrivé en 2006 chez Onet comme responsable de la prévention des risques routiers, Patrick Cézard est l’architecte de cet engagement d’Onet. Cet ancien commandant de gendarmerie a supervisé la formation de près de 5 200 collaborateurs depuis sa prise de fonction. « Les accidents de la route représentent plus de la moitié des accidents du travail. C’est pour ça qu’il y a dix ans la direction d’Onet a décidé de créer un poste dédié à la prévention routière, explique-t-il. Notre première grande action de prévention a été d’équiper tous les véhicules de gilets et de triangles avant même que cela ne devienne obligatoire. »
Une action suivie de nombreuses autres, comme la création de divers supports de sensibilisation : un diaporama d’arrimage des charges pour éviter les dangers liés à du matériel mal attaché, un autre sur les risques de l’usage de stupéfiants au volant, un site dédié à la prévention, etc. « La mise en place de notre politique de prévention est passée par la structuration d’outils. Nous avons notamment acheté un simulateur, très utile pour mettre en situation les collaborateurs sans nécessiter de déplacement de véhicules », ajoute le responsable.
Susciter l’adhésion
Comme rien ne remplace la pratique, le groupe Onet est également coutumier des animations impliquant la caravane de la sécurité routière de la préfecture. Avec sa voiture tonneau et ses crash-tests, la démonstration prend une tournure plus frappante. Mais c’est un autre outil mis à disposition par un partenaire qui suscite le plus l’enthousiasme du responsable. Dans le cadre de son contrat d’assurance flotte souscrit auprès d’Allianz, le groupe dispose d’un camion aménagé pour la sensibilisation. « C’est une belle plate-forme. Elle attire », commente Patrick Cézard. Un bon moyen de rendre les collaborateurs plus réceptifs aux messages de prévention. « Nos actions de prévention sont bien accueillies. Au début, il y avait un peu de scepticisme, mais maintenant ce sont nos agences qui en redemandent », rapporte-t-il.
Au côté de ces exemples non exhaustifs d’actions de prévention, le groupe a mis en place une charte conducteur, ainsi qu’un pack sécurité obligatoire sur chaque véhicule. Celui-ci intègre le GPS, la climatisation, le kit Bluetooth, le régulateur et le limiteur de vitesse, le radar de recul et les cloisons aux normes de résistance ISO 27 956 pour les utilitaires. Une politique de prévention proactive qui a permis à Onet de contenir son budget assurance et d’enregistrer surtout des progrès en termes de risque routier. « Depuis dix ans, nous enregistrons en moyenne 6 à 10 % d’accidents en moins », affirme Patrick Cézard. Un résultat qui justifie à lui seul les moyens déployés.
