Où en sont les constructeurs français ?

Joël LE GAL

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Renault : En 1999, Renault achète 36,4% de Nissan, passé à 44,4% par la suite. Louis Schweitzer demande à Carlos Ghosn de redresser l’entreprise, ce qu’il fait. Entre 2006 et 2012, le résultat moyen net de Renault est de 1,5 milliard d’euros, dont 0,9 milliard d’apport Nissan dans les bénéfices. Cette alliance permet des économies d’échelle importantes, notamment par le biais d’emploi de bases roulantes et d’organes mécaniques communs. Bien que les deux entreprises restent séparées, on peut souligner de façon incontestable la production globale de l’Alliance qui la place au 4ème rang mondial en 2012 et 2013.
Les alliances ou prises de contrôle se poursuivent pour Renault-Nissan avec Daimler et Avtovaz. Aujourd’hui Carlos Ghosn annonce vouloir renforcer les synergies entre Renault et Nissan pour accentuer encore les effets d’échelle, tout en préservant l’identité des deux marques.
On constate aujourd’hui que bon nombre de constructeurs recherchent des alliances pour obtenir des économies d’échelle et renforcer leurs positions industrielles et commerciales.

PSA : La situation de PSA qui a davantage cherché à préserver son indépendance, et qui dans les années 2000 a laissé échapper l’opportunité d’investir en Chine malgré le souhait de certains dirigeants du Groupe, est plus que préoccupante. En 2000, les ventes respectives de PSA, VW, GM en Chine étaient respectivement de 50.000 unités, 300.000 unités et 0. En 2012, ces chiffres deviennent 500.000, 2.600.000, 2.600.000 également. En 2012 donc, le groupe VW vend 2,6 millions de voitures en Chine, alors qu’il en vend 1,2 million en Allemagne.
Aujourd’hui, PSA a deux alternatives correspondant à deux positions de la famille Peugeot : - soit rechercher des alliances avec d’autres constructeurs, mais dans lesquelles PSA veut conserver son indépendance totale ; mais le temps presse et les finances ne peuvent pas attendre, - soit se mondialiser avec la proposition Dong Feng, mais en perdant totalement son indépendance.
Cependant, la première solution parait difficile dans la situation actuelle du Groupe, et rester isolé n’est sans doute pas une bonne solution non plus. Le Lion doit-il être mangé ?

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