Pourquoi le plan vélo devient-il névralgique ?
Dans la foulée des résultats des dernières élections, le plan vélo devient plus que jamais un enjeu de positionnement politique. Le premier ministre Jean Castex a ainsi promis un plan vélo très ambitieux, avec un budget revu à la hausse.
Ce n’est pas que le signe d’un temps d’urgence sanitaire générant une relative défiance à l’égard des transports en commun et la place du vélo dans les réflexions sur les déplacements des Français, notamment travail-domicile, prend aussi de l’importance sur l’échiquier politique pour occuper les cases écologiques redevenues stratégiques.
Dès lors, ce n’est pas un hasard ou la marque d’une coquetterie si le premier ministre Jean Castex, dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, a promis un plan vélo « très ambitieux », avec « des montants significatifs ». Les détails du plan seront dévoilés dans les prochaines semaines et les entreprises seront vraisemblablement en première ligne pour favoriser la promotion de cet usage (via le forfait mobilités durables et les 400 euros annuels).
« Le plan de relance prévoira des montants significatifs en faveur d’un plan vélo très ambitieux et contractualisé avec les collectivités territoriales. Investissement dans les infrastructures, c’est la vie quotidienne », a assuré Jean Castex, avant de poursuivre : « Et les vélos électriques qui vont révolutionner l’usage de ce moyen de locomotion propre et excellent pour la santé dans toutes les villes et villages de France ».
On peut rappeler qu’au début du quinquennat du président de la République, Emmanuel Macron, un plan vélo avait été lancé, doté d’un fonds de 350 millions d’euros sur sept ans avec les jeux olympiques de 2024 en ligne de mire. Ce plan, qui intègre aussi d’autres mobilités dites « douces », a ensuite été réévalué, notamment post-confinement. Déjà, au début de l’année, un appel à projets « Fonds mobilités actives – Continuités cyclables », doté de 50 millions d’euros, avait été lancé pour les collectivités locales. Au début du mois de juillet, Jean-Baptiste Djebbari a lancé un autre appel à projets pour déployer des itinéraires cyclables sécurisés et pérenniser certaines pistes temporaires créées pendant la crise du Covid-19. Cette initiative vient renforcer les aides à la réparation des vélos (50 euros pour remettre son vélo en état) validées après le déconfinement.