Thierry Derez, P-DG de Covéa, au Grand Forum de l'Assurance 2022.
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Pour Thierry Derez, P-DG de Covéa, le monopole des constructeurs sur les pièces détachées et l’interdiction d’orienter un sinistré vers un atelier agréé vont à l’encontre du pouvoir d’achat des automobilistes.
Lors du Grand Forum de l’Assurance 2022, organisé le 30 juin dernier par nos confrères de L’Argus de l’assurance, Thierry Derez, P-DG de Covéa, a pris position sur le monopole des constructeurs sur les ventes de pièces de carrosserie. « Préserver le monopole des constructeurs automobiles sur les pièces de rechange ne va pas en faveur du pouvoir d’achat », estime l’assureur. Le président a défendu des mesures libéralisant davantage le marché des pièces détachées : « Ce que l’on peut proposer et qui a des effets, c’est la possibilité de ne pas recourir systématiquement aux pièces constructeurs pendant un certain délai, mais également de raccourcir ce délai nous permettant ainsi d’utiliser d’autres pièces. »
Au 1er janvier 2023, seuls les constructeurs et les équipementiers qui les ont conçues à l’origine pourront commercialiser ces pièces de carrosserie. Au bout de 10 ans, au lieu de 25 ans actuellement, tous les équipementiers seront autorisés à le faire. Une mesure insuffisante pour Thierry Derez, qui défend aussi « la possibilité d’indiquer à nos sociétaires de fréquenter nos garages agréés où les coûts sont mutualisés, donc moins élevés. » C’est donc le libre choix du réparateur qui est aussi dans le collimateur du haut dirigeant.