Bio express
Née en 1967 à Neuilly-sur-Seine, elle a débuté sa carrière politique comme conseillère du président de la République Jacques Chirac avant d’occuper successivement les postes de députée des Yvelines, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche sous le mandat de Nicolas Sarkozy (2007 à 2011) et présidente du conseil régional d’Île-de-France depuis 2015. À 54 ans, elle brigue la présidence de la République française pour Les Républicains (LR), parti qu’elle a brièvement quitté en 2019 et réintégré en 2021.
Trois mesures phares
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Maintien du bonus écologique à 6 000 euros pour l’achat d’un véhicule « propre ».
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Développement de l’hydrogène vert et arrêt des véhicules thermiques en 2035, sauf pour les hybrides (2040).
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Révision des zones à faibles émissions (ZFE) en ne limitant l’accès des vieux véhicules qu’aux hyper-centres.
Sa vision
Valérie Pécresse s’inscrit « dans le camp de ceux qui font la promotion de l’automobile, pas seulement pour sa dimension économique à l’emploi, mais aussi pour sa dimension d’objet de plaisir. » Regrettant « des calendriers intenables pour une partie de nos concitoyens, notamment ceux des classes inférieures », Valérie Pécresse espère la neutralité carbone en 2050 mais n’entend pas que l’échéance de 2035 soit l’avènement du tout-électrique. « Il faut faire cette transition écologique mais il faut savoir la faire accepter et arrêter de considérer l’automobile et les automobilistes comme des vaches à lait. Il faut aussi mettre en place une nouvelle politique sur les services au sens large et la formation professionnelle pour tous les métiers de la mobilité qui vont évoluer (vente, après-vente, etc.) en renforçant l'alternance ». Honnissant l’idée du « matraquage fiscal » sur les gros SUV et le malus au poids, « idéologie de ceux qui n’aiment pas la voiture », Valérie Pécresse compte maintenir le bonus écologique à 6 000 euros et baisser le prix de la carte grise pour les véhicules non-polluants – bien qu’elle soit déjà gratuite dans la majorité des régions. Désireuse de voir la France innover dans l’hydrogène vert comme d’imaginer de nouveaux services dans le domaine du recyclage car « il ne s’agit plus seulement de fabriquer des voitures », Valérie Pécresse promet « l’accompagnement de la filière automobile en matière d’investissements. » D'ailleurs, « au sujet de la souveraineté, nous avons besoin de revaloriser les investissements en prenant des risques et en passant des partenariats avec d’autres pays pour mettre en place une filière d’approvisionnements aux sources diversifiées pour ne pas se trouver démunis [car] la crise ukrainienne change vraiment la donne », soulève Valérie Pécresse. La candidate est aussi la seule à s’opposer à la nationalisation des autoroutes, préférant attendre la fin des contrats passés entre l’État et les sociétés en charge des péages. En conclusion : « Allier mobilité et automobile ne me dérange pas mais je ne veux pas que l'on nie ce qu'est l'automobile et que la mobilité la remplace », affirme Valérie Pécresse.