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Pour Project44, 2021 a définitivement été une année compliquée pour les expéditeurs comme pour les transporteurs et les consommateurs, car les principes du « juste à temps » se sont effondrés, faisant exploser les retards.
L’année 2021 restera dans les mémoires comme l'une des plus tumultueuses de l'histoire moderne pour les supply chain. L'effet domino provoqué par les changements de comportement d'achat liés à la pandémie a bouleversé un secteur qui s'appuyait depuis 40 ans sur des principes de « juste à temps » bien rodés, au point de rompre les équilibres capacitaires des navires, des sites d’entreposage, des quais et des chauffeurs.
Selon les données de Project44, les retards moyens d'expédition en 2021 de la Chine vers les ports de la côte Ouest des États-Unis ont augmenté de 114%, à 2,46 jours (par rapport à 2020). Une valeur encore plus élevée en Europe, avec une augmentation de 172%, à 1,65 jours en 2021.
5 jours de retard en moyenne pour les transporteurs
Le principal problème provient de l’engorgement des routes maritimes, mais il se répercute ensuite sur toute la chaîne, même si les transporteurs ont commencé à tenir compte de ces goulets d'étranglement dans leurs calendriers prévisionnels. « Les données qui comparent la date d'arrivée initialement prévue par le transporteur à la date d'arrivée réelle révèlent des retards moyens d'expédition de 5 jours au cours du dernier semestre de 2021 », pointe l’étude.
L’étude précise aussi que la situation n’a pas un impact significatif sur les prix, car « de nombreux chargeurs se contentent désormais de contrats à très long terme pour se prémunir contre toute volatilité des prix ». En fin, elle conclut que les perspectives d’amélioration pour 2022 restent encore très incertaines.