PSA en tête des marques dépositaires de brevets

Clotilde Gaillard

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PSA en tête des marques dépositaires de brevets

PSA en tête des marques dépositaires de brevets

L’édition 2019 du palmarès des déposants de brevets auprès de l’INPI a été dévoilée vendredi 26 juin. Et le tenant du titre pendant trois années consécutives, Valeo, vient d’être détrôné par son concurrent direct, le groupe automobile PSA.

Il y a quelques jours, l’Institut national de la propriété industrielle a fait paraître les résultats de son hit-parade annuel recensant les cinquante premières entreprises déposant le plus de brevets. En 2019, 14 844 demandes de brevets ont ainsi été publiées à l’INPI, révèle le palmarès. Quant au podium, il réserve quelques surprises. En pole position des groupes industriels les plus prolifiques, on retrouve en effet le groupe PSA. Après trois années à talonner l’équipementier automobile Valeo, le constructeur s’installe enfin à la première place avec 1 183 demandes de brevets publiées (contre 1 074 en 2018). Il augmente ainsi son nombre de dépôts de plus de 10 %, tandis que le groupe Valeo se voit relégué au second plan avec 1 034 brevets en 2019, contre 1 355 en 2018 (soit une baisse de plus de 23 %).

  • Palmarès 2019
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Safran constant, Renault dans le Big Five

Le top 5 est complété par la société spécialisée en haute technologie de l’aéronautique, Safran, comptabilisant 871 demandes publiées (contre 783 en 2018). Suivent le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (dit CEA, premier de la dizaine d’établissements de recherche et d’enseignement supérieur classés), enregistrant 659 demandes publiées, et l’autre constructeur tricolore, le groupe Renault. La marque au losange fait néanmoins pâle figure face à son concurrent national avec seulement 426 demandes de brevets déposées, soit 27 de moins que l’année précédente.

Au sixième rang s’inscrit le CNRS, stable depuis deux ans. Cet organisme public se situe juste avant le constructeur aéronautique européen Airbus, gagnant une place par rapport à l’année dernière. Le groupe d’électronique spécialisé dans l’aérospatiale Thales enjambe, lui, non pas une mais deux places grâce à ses 265 demandes de brevets déposées. Il échange ainsi sa place au pied du top 10 avec le groupe français d’ingénierie et de production d’équipements automobiles Faurecia. Celui-ci a donc pratiquement doublé le nombre de ses demandes de brevets (221 contre 111 en 2018) puisqu’il occupait la vingtième place ex æquo avec le groupe Seb un an plus tôt. Entre Thales et Faurecia s’intercale à la neuvième place le groupe de cosmétique L’Oréal, sortant par là même du classement le pneumaticien Michelin. Enfin, comme en 2018, l’opérateur Orange ferme la marche en onzième position.

Un classement enrichi

L’édition 2019 réserve cependant une autre surprise que ces changements notoires : elle s’agrémente d’une nouvelle catégorie. Au classement général comprenant les « grandes entreprises », « ETI » et « PME », ainsi qu’aux classements régionaux viennent en effet de s’ajouter les « établissements de recherche, d’enseignement supérieur et établissements de l’État (RESE) » et les « codéposants établissement RESE/entreprises ». Une évolution des appellations visant à illustrer la collaboration recherche/industrie, de plus en plus prégnante dans bien des secteurs.

En parlant des secteurs représentés, c’est d’ailleurs le domaine de la mécanique qui contribue le plus abondamment aux dépôts de brevets. Pour preuve : il constitue 40,3 % des demandes (5 984 précisément) contre 39,4 % en 2018. De même, il devance allègrement son challenger, l’électronique/électricité, qui n’a déposé que 3 115 demandes de brevets auprès de l’INPI en 2019, soit environ 21 % du total. La chimie clôt le podium des domaines les plus dynamiques avec 14,4 %, en légère baisse par rapport à 2018 (2 143 demandes contre 2 252).

Ce palmarès, qui englobe les demandes déposées entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018 et qui tient compte des filiales des groupes pour refléter au mieux la réalité, ne répertorie que les cinquante premières entreprises déposant des brevets. Pour autant, celles-ci représentent plus de la moitié de l’ensemble des demandes de brevets publiées en 2019, soit 52 %. Une part similaire à celle de 2018 (52,5 %), mais qui augmente d’année en année. Pour preuve, ces groupes « représentaient 47,7 % des demandes publiées il y a dix ans et 33,1 % en 2004 (première année disponible) », souligne un communiqué de l’INPI. Sans doute le fruit d’investissements plus massifs des grosses structures dans la R&D, expliquant également pourquoi seules trois entreprises de taille intermédiaire figurent dans ce top 50 (à savoir Gaztransport et Technigaz, Soitec et Trèves PSI)

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