PSA Peugeot Citroën : "trois actionnaires de poids pas nécessairement d'accord sur tout".
Dans le cadre d’une réflexion "sur la nouvelle doctrine de l’Etat actionnaire", la commission des finances du Sénat a auditionné David Azéma, commissaire aux participations de l’Etat et directeur général de l’Agence des participations de l’Etat (APE).
Le patron de l’APE a rappelé que "les Etats ont intérêt à utiliser l’intervention en fonds propres pour assurer les fleurons de l’industrie nationale. L’Agence des Participations de l’Etat produit 4 milliards de dividendes par an."
A propos de l’entrée de l’Etat français dans le capital de PSA Peugeot Citroën via l’APE, David Azéma déclare : "Nous ne sommes engagés en rien à nous concerter et à nous mettre d’accord" entre la famille Peugeot, actionnaire historique du constructeur automobile français, l’État français et le groupe chinois Dongfeng". Et d’ajouter : "Vous allez avoir une société qui est véritablement non co-contrôlée, dans laquelle vous n’avez pas de concert de contrôle mais trois actionnaires de poids qui ne seront pas nécessairement d’accord sur tout".
L’Etat français exige en retour plusieurs principes de gouvernance, que David Azéma explique en ces termes : "Les ministères concernés sont évidemment aux premières loges des opérations industrielles et de restructuration qui s’opèrent dans le groupe PSA, en veillant à ce que les intérêts nationaux soient les mieux préservés sous les contraintes de restructuration."
Rappelons que la famille Peugeot, l’Etat français et le constructeur chinois Dongfeng devraient contrôler PSA à hauteur de 14% de chacun dans le capital. La restructuration sera au final validé par un vote de l’assemblée générale du groupe début avril.