Harley-Davidson a présenté les coûts de réparations les plus élevés selon SRA l'année dernière.
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Sécurité et Réparation Automobiles (SRA) vient de communiquer les coûts de réparation des deux-roues supérieurs à 125 cm3 pour l’année 2022. Des statistiques issues des rapports d’expertises effectués dans toute la France l’année dernière.
Sécurité et Réparation Automobiles (SRA) vient de communiquer le bilan annuel des coûts de réparation pour les deux-roues de cylindrée supérieure à 125 cm3. Le centre technique de l’assurance se base sur les rapports d’expertises effectués dans toute la France, dans le cadre de sinistres réparables. SRA ne communique pas ses données en euros mais par rapport à une base 100, qui constitue la moyenne des coûts de réparation dans chaque catégorie. Le positionnement de chaque marque permet cependant de constituer un classement assez clair.
Yamaha en tête chez les scooters
En 2022, les trois marques les plus représentées parmi les rapports d’expertises ont été Piaggio (37,3 %), Yamaha (31,6 %) et Honda (13,3 %). Une représentativité qui correspond notamment au parc roulant des scooters de plus de 125 cm3 sur le territoire. En considérant seulement les modèles à trois roues, Piaggio prend largement la tête des rapports d’expertises, avec 33,2 %, devant Peugeot (4,2 %) et Yamaha (3,2 %). Là aussi, l’effet parc joue pleinement dans les statistiques.
En matière de coûts de réparation, la marque la plus chère est Yamaha. Son coût moyen total dépasse de plus de 20 % la moyenne de la catégorie. Elle devance Honda, qui se positionne 10 % au-dessus de cette même moyenne. La troisième marque est Suzuki, mais cette dernière est déjà légèrement moins chère que la moyenne. Au sein de ce classement, SRA a isolé les coûts des scooters électriques BMW, qui sont nettement plus élevés que ceux des modèles thermiques de la marque. Lorsque ces derniers se positionnent à 94, les engins électriques se situent à 108. Avec une moyenne d’âge de 3,1 ans, ces scooters électriques sont essentiellement des C-EVO. Il sera intéressant de voir l’évolution de ce coût avec l’arrivée du récent CE04.
Harley-Davidson en tête chez les motos
Sur le marché des motos de cylindrée supérieure à 125 cm3, les engins ayant subi le plus d’expertises en 2022 reflètent approximativement le parc roulant français. Yamaha est en tête avec 19,6 % des expertises, devant BMW (16,9 %) et Honda (15,6 %). En matière de coûts, le classement est très différent. La marque la plus chère est Harley-Davidson, qui se situe 39,6 % au-dessus de la moyenne globale. Un résultat peu surprenant lorsqu’on connaît le positionnement de la firme de Milwaukee et la typologie de ses machines. La deuxième marque la plus chère est Aprilia, avec un coût 33,6 % plus élevé que la moyenne. Une position plus surprenante pour une marque en phase de reconquête. Cette dernière devance même Ducati, qui arrive au troisième rang, avec un coût situé 20,3 % au-dessus de la moyenne. Un positionnement en rapport avec le niveau premium de la firme italienne. Derrière, suivent les constructeurs BMW (17 % plus élevé), KTM (10,9 % plus élevé) et Triumph (1,2 % plus élevé). Le résultat de cette dernière marque est plutôt bien placé, puisqu’elle figure parmi les acteurs premium du marché. Les autres firmes se situent sous la moyenne générale, en commençant par Honda (- 5,6 %), Moto Guzzi (- 7,2 %), Kawasaki (- 11,4 %), Yamaha (- 12,4 %), Suzuki (- 21,5 %) et Royal Enfield (- 43,7 %). Les constructeurs japonais, qui constituent une large part du marché et du parc roulant, restent plutôt bien placés dans ce classement des coûts de réparation. Enfin, Royal Enfield tire parti de son positionnement accessible et de la simplicité technique de ses motos.
GT, sportives et customs en tête des coûts
Sur l’ensemble des expertises effectuées en 2022, près de 31,3 % concernaient des roadsters. Ces engins restent le type de moto le plus vendu sur le marché français, ce qui explique sa représentativité dans les sinistres. Il devance les trails, qui sont arrivés en deuxième position, avec 23,1 % des rapports. Le podium est complété par les GT, qui ont pesé 15,6 % des sinistres. Ce dernier type de machine présente les coûts de réparation les plus élevés, avec 26,3 % de plus que la moyenne. Les sportives suivent, avec 25 % de plus que le coût moyen. Enfin, les customs sont 15,2 % plus chers en réparation que la moyenne. Les trails, qui s’imposent progressivement sur le marché du neuf, se situent quasiment au niveau de la moyenne (+ 1,3 %). L’importance des carénages sur ces différents types de machines a sans doute un rapport avec leurs coûts de réparations. En effet, ces pièces restent particulièrement coûteuses dans le deux-roues.