Questions à : Philippe Lannes, PDG de Delko
Avec 80 centres implantés en France en vingt ans, le réseau de centres-autos Delko fait de la résistance face à ses concurrents industriels. L’enseigne, qui se recentre sur ses fondamentaux, vise les 100 centres à court terme. Ses atouts : l’indépendance, l’esprit entrepreneurial et l’offre de service d’un garage artisanal.
Décision Atelier : Jusqu’ici plutôt discret, Delko semble vouloir mieux s’afficher. Pourquoi ?
Philippe Lannes : Delko va fêter cette année ses 20 ans, dont 15 ans pour la franchise. Nous possédons 80 centres, dont 72 franchisés. Nous espérons atteindre la centaine de points de ventes en 2020. Ce cap doit nous permettre de rester indépendants et d’avoir les moyens nécessaires d’un réseau national.
DA : Quel bilan faites vous de l’année 2018 ?
PL : Nous étions en progression de 5 % jusqu’en novembre pour atterrir à + 3 % avec 64 % de marge moyenne. Nous avons réalisé 38 millions d’euros de CA avec environ 200 000 entrées en atelier. Le CA de la centrale est de 6 millions d’euros, hors filiales.
« Le SAV d’aujourd’hui réclame une agilité et une réactivité que les concessionnaires et les constructeurs n’ont pas. »
DA : Quelles nouveautés allez-vous déployer ?
PL : Nous allons continuer à intégrer le pare-brise avec l’idée de proposer une palette de prestations la plus complète possible. On pense que ce marché va s’atomiser. À ce stade, soixante de nos centres font du remplacement de pare-brise, ce qui représente 1,2 % de notre CA.
DA : Les évolutions automobiles risquent en après-vente, de profiter davantage aux réseaux de marque qu’aux indépendants. Cela vous inquiète-t-il ?
PL : Le SAV d’aujourd’hui réclame une agilité et une réactivité que les concessionnaires et les constructeurs n’ont pas. À mon avis, ces derniers se concentreront à l’avenir davantage sur la vente de pièces, un marché à très forte marge pour eux.