Racheté par Bridgestone, Speedy poursuit sa modernisation
Le manufacturier Bridgestone vient d’annoncer son projet d’acquisition de Speedy. Ce rachat, qui doit cependant encore être soumis à l’approbation des autorités de la concurrence, permettra à l’enseigne française de poursuivre son mouvement de modernisation, initié il y a cinq ans, date de l’arrivée de Jacques Le Foll à la présidence.
Après des années de crise provoquées par un réseau en inertie, Speedy en enregistré en 2015 des résultats encourageants, emmené par son président Jacques Le Foll, nommé il y cinq ans. En revenant sur les fondamentaux de la gestion et du développement, l’enseigne aux 476 points de vente est parvenue à un chiffre d’affaires de 283 millions d’euros, dont 163 réalisés par les centres intégrés, tandis que l’excédent brut d’exploitation s’est établi à 4,6 millions d’euros.
Une amélioration de la santé financière de l’enseigne qui n’est pas passée inaperçue, comme l’explique Julien Dubois, son directeur marketing et communication. « Speedy est devenue une entreprise rentable qui se développe aussi bien par le biais de ses franchises que de ses succursales. L’enseigne n’était pas à vendre mais a attiré les convoitises, meilleure preuve du retournement opéré. Bridgestone a voulu valoriser le travail réalisé depuis cinq ans par les équipes. »
Moderniser l’outillage du réseau
Pour ce réseau en pleine mutation, ce rachat par un manufacturier d’envergure internationale est l’occasion de disposer d’une capacité financière suffisante afin de réaliser les investissements nécessaires à son développement. « Speedy s’est remis en ordre de marche, mais a aujourd’hui besoin d’aide pour pérenniser sa stratégie », résume Julien Dubois. Parmi les investissements prioritaires, ceux relatifs à la mise à jour des équipements existants (ponts, équilibreuses, machines à climatisation), mais aussi aux nouveautés techniques, comme les outils liés à la dépollution, à la géométrie ou encore à l’électronique des véhicules.
« Le rachat par Bridgestone va également nous permettre de poursuivre notre démarche de digitalisation qui se concrétisera dans quelques jours avec la possibilité de réaliser un devis et prendre rendez-vous en ligne », précise Julien Dubois. Qui évoque également la possibilité pour l’enseigne, pour le moment concentrée sur la France, d’une expansion à l’internationale. Cependant, aucun projet n’a pour le moment été évoqué.
Pas de modification fondamentale du modèle économique
Alors qu’à l’heure actuelle, les pneumatiques génèrent environ 30 % du chiffre d’affaires, l’enseigne n’anticipe pas de bouleversement majeur dans son modèle économique. « Bridgestone acquiert une entreprise dans son intégralité avec sa stratégie gagnante menée depuis cinq ans, son image de marque, sa qualité de service, ses équipes. Et conservera donc aussi son périmètre d’activité dans son intégralité. Il n’y aura donc pas de changement de stratégie, ni d’équipes dirigeantes, ni d’équipes tout court », affirme le directeur marketing et communication.
L’enseigne devrait donc également maintenir sa stratégie commerciale et son indépendance dans le choix de ses partenaires. « Notre portefeuille de marque proposées restera inchangé. Même s’il est évident que la part de la marque Bridgestone est amenée à évoluer favorablement concernant l’activité pneumatique », complète Julien Dubois. Par ailleurs, Bridgestone a également confirmé que sa filiale FirstStop resterait tout à fait indépendante de Speedy.