Renault et Nissan signent une Alliance réduite à l’essentiel

Frédéric MARTY
Renault et Nissan signent une Alliance réduite à l’essentiel

Jean-Dominique Senard, lors de la présentation du plan Alliance 2030.

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Renault Group et Nissan Motor Co. Ltd viennent de signer les textes définitifs de l’Alliance, définis dans le cadre de l’accord-cadre annoncé le 6 février dernier. Une alliance transformée en collaboration technique et économique, avec un investissement minimal de Nissan dans Ampere.

Renault Group et Nissan Motor Co. Ltd viennent de signer les accords définis le 6 février dernier pour remettre à plat l’Alliance. Le résultat ressemble davantage à une collaboration technique et économique qu’à une véritable alliance. L’un des principaux sujets des discussions qui ont eu lieu en cours d’année 2022 consistait à un rééquilibrage entre Renault et Nissan. Cet objectif a été atteint, puisque les participations croisées détenues par les deux firmes sont identiques, à hauteur de 15 %, et qu’elles sont plafonnées à ce niveau. Pour ménager les intérêts de chacun, une fiducie française recevra les 28,4 % des actions Nissan détenues par Renault. Les droits de vote liés à ce pourcentage important seront neutralisés. En revanche, Renault percevra toujours les dividendes et le produit d’une vente éventuelle de ces actions. Aucun délai n’a été fixé pour la vente de ces 28,4 % du capital de Nissan. Renault Group pourra demander au fiduciaire de vendre cette participation lorsqu’il jugera le moment opportun commercialement. Cependant, ce processus sera coordonné avec Nissan, qui bénéficiera d’un droit de première offre, à son profit ou au profit d’un tiers. Les deux constructeurs se retrouvent donc sur un pied d’égalité, avec un engagement respectif beaucoup plus limité que dans le cadre de l’Alliance « ancienne version ». Au-delà de ce nouvel équilibre, les deux firmes se sont entendues autour de deux grands sujets.

Une collaboration en Inde, en Amérique latine et en Europe

Comme ils l’avaient annoncé au mois de février dernier, les deux constructeurs axeront leur collaboration sur l’Inde, l’Amérique latine et l’Europe. Renault et Nissan poursuivront donc leur travail commun sur plusieurs projets liés à ces zones géographiques. L’Inde verra notamment l’arrivée de nouveaux véhicules conçus en commun.

Nissan s’engage au minimum syndical en faveur d’Ampere

Le deuxième axe de collaboration concerne l’électrification. Les deux firmes pourront partager des projets communs. Dans ce cadre, Nissan s’engage à investir « jusqu’à 600 millions d’euros » dans Ampere, la nouvelle entité de Renault Group spécialisée dans les véhicules électriques et les logiciels. Nissan détiendra donc un siège au conseil d’administration d’Ampere. Une participation en forme de service minimum de la part du constructeur japonais, puisque ce montant reste relativement modeste par rapport aux coûts de développement d’un véhicule par exemple, surtout à l’heure du SDV (Software Defined Vehicle).

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