Heycar arrive en France avec le soutien de ses actionnaires Renault, Mercedes et Volkswagen Group.
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Renault, Daimler et le groupe Volkswagen figurent parmi les principaux actionnaires de la plateforme internet de vente de véhicules d’occasion Heycar. Déjà lancé en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne, le site arrive en France avec l’ambition de mettre en avant les annonces VO des concessionnaires.
Le véhicule d’occasion est le nouvel eldorado de l’automobile. Dernier arrivé en date sur ce marché, le site internet de vente de véhicules d’occasion Heycar fait son entrée dans le paysage français. Une arrivée préparée avec le soutien de ses actionnaires Renault, Mercedes et le groupe Volkswagen. Trois constructeurs réunis pour mettre en valeur les annonces VO de leurs réseaux de distribution. « Il est assez rare que des constructeurs se retrouvent partenaires et dans ce cas, il s’agit de faire évoluer le business du VO », remarque Ivan Segal, directeur du commerce France de Renault. « Le véhicule d’occasion est important pour le business de nos distributeurs. Nous gérons des labels dont l’impact est limité sur des plateformes généralistes qui ne sont pas qualitatives. Heycar nous permet de mettre en avant la qualité de nos VO », explique Xavier Chardon, président du directoire de Volkswagen Group France. Heycar a été lancé pour la première fois en Allemagne en 2017, pour améliorer la visibilité des annonces des réseaux Mercedes et Volkswagen Group. « Il existe beaucoup de sites internet généralistes, sur lesquels les véhicules de distributeurs représentent 18 % des annonces totales en moyenne. Sur ces plateformes, le prix est le seul critère. Or, avec Heycar, nous voulons revaloriser l’offre des concessionnaires », souligne Mathias Hioco, CEO de Heycar France.
Qualité et services
Le site Heycar est donc ouvert aux concessionnaires de ses actionnaires. Des distributeurs plutôt favorables à la naissance de cette plateforme en France. En effet, les annonces sur Heycar sont gratuites et les concessionnaires paient seulement les leads qualifiés. « Ils n’ont absolument rien à perdre en mettant leurs VO sur Heycar et ils en sont conscients », insiste Ivan Segal. Heycar propose uniquement des véhicules qui répondent aux exigences des labels VO des marques actionnaires. RCI Bank et VW Financial Services, les captives de Renault et Volkswagen Group France font également partie de l’aventure Heycar, puisque leurs offres de financements et de services arriveront sur le site en début d’année prochaine. L’assurance sera également disponible, grâce à la présence d’Allianz depuis la naissance du projet. Ainsi, la plateforme souhaite proposer le meilleur niveau de services digitaux, avec des photos de qualité, des visites 360° et des vidéos live avec les vendeurs des distributeurs. Elle associera à ces services la force d’un réseau physique composé des centaines de concessionnaires présents sur tout le territoire. Pour ce lancement, Heycar rassemble 30 000 véhicules proposés par 1 100 distributeurs mais l’objectif pour l’année 2022 se situe à 100 000 véhicules disponibles, toujours de moins de 8 ans et moins de 150 000 km.
Exploiter les leads rapidement
L’un des critères de réussite du site sera sans doute la réactivité des vendeurs chez les concessionnaires. « Idéalement, il faut qu’un lead soit traité dans le quart d’heure. La réactivité est un élément clé », souligne Xavier Chardon. Un constat partagé par tous les constructeurs, qui s’appuient sur leurs réseaux sur ce point. « Il faut que l’offre soit importante pour attirer la clientèle », ajoute Ivan Segal. « Heycar n’est pas encore connu mais nous débutons une grande campagne de communication auprès du grand public », signale Mathias Hioco. Dans un contexte très concurrentiel, la notoriété compte afin de rassurer le client. Un domaine sur lequel mise fortement Heycar, grâce à la qualité des véhicules mis en ligne et des services associés. « De nouveaux produits naitront sans doute grâce à cette plateforme », remarque Ivan Segal. « On peut imaginer demain introduire une offre d’abonnement sur nos VO, avec l’aide de la start-up Bipi, que nous avons racheté, mais aussi de notre réseau, qui est capable de reprendre n’importe quel véhicule à tout moment », ajoute le directeur du commerce France. Une offre qui a déjà vu le jour chez Seat au sein de Volkswagen Group, mais qui pourrait être adaptée au VO de manière plus globale dans l’avenir. « Nous travaillons sur de la LOA, de la LLD, des garanties sur l’autonomie des batteries de nos véhicules électriques, etc. », ajoute Xavier Chardon. Des services qui permettent d’aller au-delà du critère du prix de vente, qui se situe cependant à un niveau élevé depuis quelque temps. « Nous n’avons pas été bons sur le VO pendant des décennies », constate Xavier Chardon, avant d’ajouter « aujourd’hui, nous sommes capables de nous entendre entre constructeurs pour générer de la valeur ». Une entente largement motivée par un contexte global difficile et en pleine évolution.