Renault rassure les places de marché

Alexandre Guillet

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Renault rassure les places de marché

Luca de Meo prend de l'avance sur l'exécution du plan Renaulution.

Depuis le Technocentre de Guyancourt, Luca de Meo a confirmé une restructuration financière plus rapide que prévu et continue de séduire les places de marché en annonçant sa volonté de devenir 100% électrique en 2030.

Ce n’était pas un congrès politique, mais au Technocentre Renault, le 13 janvier 2022, Luca de Meo, directeur général du groupe, a réalisé un parfait exercice de synthèse. En effet, il a rappelé que la restructuration de Renault était en bonne voie et qu’elle se réalisait plus rapidement que prévu.

L’austère plan d’économies de deux milliards d’euros mis en œuvre par Clotilde Delbos porte ses fruits et l’abaissement du point mort de 30% devrait être atteint en 2023, avec plusieurs mois d’avance sur le calendrier initialement fixé. D’une manière générale, les indicateurs financiers sont mieux orientés qu’il y a quelques mois. On le savait depuis les résultats semestriels 2021 qui avaient fait apparaître une marge opérationnelle de 654 millions d’euros (2,8% du chiffre d’affaires...), après les 8 milliards de pertes en 2020 à la suite d’un exercice 2019 atone.

Le groupe présentera ses résultats financiers le 18 février 2022 et Luca de Meo a déjà préparé les places de marché à de bonnes nouvelles (« l’hypothèse d’une marge opérationnelle de 3%, voire un tout petit peu plus, est envisagée », dixit un analyste financier). Reste les questions du plan social (14700 suppressions de postes, dont près d’un tiers en France) et du remboursement des prêts consentis par l’Etat actionnaire.

Renault accélère sa transition énergétique

En outre, Luca de Meo a annoncé que Renault voulait devenir 100% électrique en 2030, alors qu’on parlait jusqu’à présent d’une électrification, nuance importante, à 90% à cette date. De quoi réjouir les investisseurs qui prêtent actuellement une attention particulière à ces engagements. « C’est le sens de l’histoire », comme le répète à l’envi Jean-Dominique Senard, président du groupe Renault, qui ajoute aussi que si l’Europe est en pointe pour la recherche du « zéro émission », il en va bien autrement dans d’autres régions du monde. Dès lors, difficile d’envisager un groupe Renault « full ZE » en Amérique latine ou en Russie, par exemple, à cette date.

C’est toutefois une bonne façon de préparer le lancement européen de Mégane E-Tech Electric, modèle névralgique par rapport à l’objectif avoué de reconquérir le segment C et ses marges plus généreuses que celles du B. Même si on attend aussi avec impatience la R5 électrique pour la survie de Douai, via la plateforme CMF B-EV.
En somme, l’exercice formel est réussi et le titre de Renault, toujours à un niveau bas, a d’ailleurs progressé (effet de la menace d’une class action « moteur » gommé). Reste à attendre le free cash flow qui sera présenté le 18 février 2022 et à réanalyser les paramètres de crédit du groupe, les agences de notation restant d’ailleurs prudentes. Sans doute aussi désireuses de connaître le contenu des annonces de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi à la fin du mois.

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