« Renault recrute toujours des agents », explique Alexandre Chazel

Alexandre Guillet

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« Renault recrute toujours des agents », explique Alexandre Chazel

Renault estime qu'avec le vieillissement du parc, le business des agents est assuré a minima jusqu'en 2030.

© Renault / Exco

Comme de coutume Renault sera présent au salon de la franchise 2023 pour y trouver de nouveaux partenaires dans le cadre de reprise, mais aussi de création d’agence. Alexandre Chazel nous explique ses attentes pour conserver le dynamisme des 2 829 agents Renault, essentiels à la marque.

Renault expose sur le salon de la franchise, du 19 au 22 mars 2023, au parc des expositions de la porte de Versailles (pavillon 1 - stand K65). Renault et Dacia, même si les contrats sont séparés, comptent y rencontrer des entrepreneurs qui seront leurs agents de demain, dans le cadre de renouvellement ou de création d’agence. Alexandre Chazel, chef de service business et réseau secondaire chez Renault, nous expose l’importance des agents pour la marque et ses objectifs à court et moyen terme.

Auto Infos : Pourquoi Renault a encore besoin de recruter des agents, au moment où certaines marques se détournent de ce type de structures ?

Alexandre Chazel : Au premier chef, il y a un renouvellement naturel à assurer, car la moyenne d’âge des 2 829 agents Renault est de 53 ans. Il y a donc environ 700 agents qui ont plus de 60 ans dans le réseau et qui préparent leur départ à la retraite. En France, Renault a besoin d’un réseau d’agents très fort, car il représente plus de 60 % des entrées atelier sur le territoire. Les agents comptent aussi pour 25 % dans l’intermédiation sur les véhicules neufs. Sans oublier le VO. Cela explique aussi pourquoi Renault possède le deuxième réseau commercial d’agents le plus important de France, derrière La Poste. Il s’agit aussi de préparer l’avenir, car avec le vieillissement du parc combiné à la hausse des tarifs des véhicules neufs, la croissance du business des agents de marques est a minima garantie jusqu’en 2030.

« 100 agences Renault changent de main en moyenne chaque année. »

Auto Infos : Quel est le turnover annuel dans votre réseau d’agents et existe-t-il des profils types des nouveaux agents ?

Alexandre Chazel : En moyenne, 100 agences changent de main chaque année. Nous avons aussi des besoins de créations d’agences, avec 200 open points identifiés en France. En 2022, il y a eu 25créations d’agences, nouveaux sites ou développement avec des agents concurrents. Le plus difficile est de recruter le personnel nécessaire au bon fonctionnement de l’agence, c’est le principal frein à la création de nouveaux sites. Par rapport aux profils types, on peut mettre en exergue trois grandes tendances : un tiers des fils d’agent qui vont reprendre l’affaire familiale ; un tiers de cadres déjà dans l’automobile, des chefs de vente, des chefs d’atelier, qui se mettent à leur compte ; un tiers d’entrepreneurs qui rejoignent l’aventure. Dans ce dernier tiers, deux tiers des gens sont issus de l’automobile, mais il y a aussi un tiers de profils venant d’autres secteurs, souvent la grande distribution, des responsables d’établissement comme Carrefour Market, par exemple. Ils ont déjà les qualités de management, de maîtrise des stocks et de la gestion et avec un brin de passion automobile, la combinaison est gagnante.

« Sur le salon de la franchise, nous nous retrouvons au milieu de nos concurrents, quoi de plus logique. »

Auto Infos : Considérant que vous n’avez pas de franchise et que vous êtes le seul constructeur automobile présent, que fait Renault au salon de la franchise ?

Alexandre Chazel : Effectivement, nous ne suivons pas le principe de la franchise et proposons un contrat d’agent. D’ailleurs, nous n’avons pas de frais d’entrée ni de cotisation, ce qui séduit certains candidats. Nous venons sur le salon de la franchise car nous savons y trouver un vivier de candidats de premier ordre. Quand vous vous intéressez à Norauto ou Speedy, vous pouvez être intéressé par une agence Renault. C’est un constructeur mais ce n’est pas forcément plus cher. En somme, nous nous retrouvons au milieu de nos concurrents, quoi de plus logique.

Auto Infos : Pouvez-vous nous rappeler ce que recouvre votre partenariat avec Exco ?

Alexandre Chazel : Ce partenariat existe depuis douze ans et il nous permet notamment d’évaluer les agences qu’on va mettre sur le marché. Une évaluation objective et équivalente pour tous les fonds de commerce. Les équipes d’Exco nous aident aussi à identifier les candidats les plus solides et les plus pertinents par rapport à des projets qui se concrétisent souvent rapidement. De surcroît, Exco peut proposer d’autres prestations d’accompagnement et de services aux entrepreneurs, mais ce n’est plus de notre chef.

« Les formations pour le parcours d’intégration sont prises en charge par Renault. »

Auto Infos : Comment s’articule le parcours d’intégration que vous proposez à vos « recrues » ?

Alexandre Chazel : Nous accompagnons tout le monde, y compris les fils d’agent, et c’est l’une des forces de Renault. Nous proposons quatre semaines de formation, dont trois avec le GNFA, sur quelques mois pour revoir les fondamentaux de la gestion financière, le sens des animations commerciales, comment réussir une foire aux pneus par exemple, et les actions de marketing, notamment via des supports digitaux, comme les réseaux sociaux par exemple. Avec des groupes de 15 à 18 agents, il y a une notion de team building et d’adhésion à la marque que nous entretenons. L’émulation est féconde et permet de partager les best practices. Enfin, cette formation est prise en charge par la direction commerciale de la marque, c’est un signal fort.

Auto Infos : À propos de formation, comment accompagnez-vous les agents Renault vers l’électrification, sachant que c’est encore quantité négligeable dans leur volume d’entrées atelier ?

Alexandre Chazel : Il faut savoir que 25 % du réseau d’agents Renault sont des experts E-Tech, c’est-à-dire qu’ils peuvent assurer des interventions sur des véhicules hybrides ou 100 % électriques, sachant que les interventions les plus complexes se font en concession. Le mouvement s’amplifie. Cette démarche n’est pas neutre car elle nécessite un investissement de l’ordre de 10 000 euros pour les bornes de charge, l’outillage et les formations. Cela peut être un élément différenciant important par rapport à la concurrence et cela ouvre des perspectives multimarques pour réparer et entretenir les voitures électrifiées de constructeurs comme Toyota ou Hyundai, par exemple.

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