Rétrofit électrique : le changement de motorisation est officiellement autorisé
Attendu avec impatience par les nombreuses entreprises spécialisées dans cette activité, un arrêté ministériel reconnaît et encadre la pratique du rétrofit électrique.
En pleine crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, et alors que l’industrie automobile souffre (à l’image de nombreux autres secteurs économiques), de bonnes nouvelles concernant certains acteurs peuvent survenir. L’association des Acteurs de l’Industrie du Rétrofit Électrique (AIRe) fait savoir que l’arrêté ministériel du 13 mars 2020 autorisant le remplacement du moteur thermique d’un véhicule de plus de cinq ans par un moteur 100 % électrique a été publié au Journal officiel.
« Le rétrofit est aujourd’hui officiellement reconnu comme une solution de mobilité durable et une activité porteuse d’emploi en France. C’est une bonne nouvelle écologique et économique. Le rétrofit va permettre de donner une seconde vie à des véhicules essence ou diesel. C’est une solution vertueuse de recyclage pour éviter de mettre au garage ou au rebut les véhicules thermiques soumis aux nombreux malus, restrictions de circulation, hausse des prix des carburants... » se réjouissent Arnaud Pigounides et Gérard Feldzer, les co-présidents de l’association AIRe.
Qu’est ce que le rétrofit ?
Issu du verbe anglais « to retrofit » , signifiant rénover, moderniser…, cette expression désigne, dans l’automobile, une pratique mécanique qui n’avait jusqu’alors pas vraiment de définition officielle. « Le rétrofit revient à transformer tout véhicule à moteur thermique en un véhicule électrique à batterie ou à pile à combustible » résume avec pédagogie, pour L’Automobile & L’Entreprise, Arnaud Pigounides, coprésident de l’association des Acteurs de l’Industrie et du Rétrofit électrique (AIRe), fédérant une dizaine d’entreprises, et fondateur de l’entreprise Rétrofuture, spécialisée dans la transformation de véhicules anciens.
« Le moteur thermique étant de moins en moins au goût du jour, on installe dans des véhicules déjà en circulation un moteur électrique », abonde Aymeric Libeau. Fondateur de Transition One et secrétaire général de l’AIRe, il compare cette activité à celle d’un artisan « changeant des fenêtres en bois simple vitrage datant des années 1920 par du vitrage PVC actuel. »