Carton plein pour BYD au salon automobile de Munich 2023 ! Grâce à une recette événementielle de grand-mère.
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Le constructeur chinois BYD, principal concurrent de Tesla sur le marché des voitures électriques, est sous les feux de la rampe depuis l’ouverture du salon automobile de Munich. Profitant des nombreux absents et de la timidité des marques allemandes, BYD reprend des codes d’exposition éprouvés. Un grand stand, des voitures, y compris des nouveautés, et une petite dose d’animations.
L’édition 2023 du salon automobile de Munich confirme que les grands événements automobiles se cherchent encore. Les nombreux constructeurs automobiles absents laissent une partie de la place aux équipementiers, notamment les spécialistes des batteries, mais on est en droit de douter que cela comble le grand public.
A Munich, Stellantis ne présente qu’un concept-car Opel
Dans ce nouveau contexte, relevons que Volvo confirme son retrait de la plupart des salons automobiles, même si la maison mère Geely démontre qu’elle sait opter pour des stratégies différenciées selon ses marques comme en atteste la présence de Polestar ou de Smart, qui présente le modèle Smart #3 en Europe. Stellantis semble suivre le même cap et seule la marque Opel est représentée, via un concept-car sur un stand minimaliste. En revanche, pas de Peugeot, malgré des nouveautés engageantes, pas de Fiat, pas de Jeep, par exemple.
Les constructeurs allemands renoncent au faste
Les marques allemandes, qui profitaient auparavant du salon automobile de Francfort pour faire des démonstrations de force, se mettent aussi en retrait. Volkswagen a choisi la recette d’un stand au nom du groupe en rassemblant ses marques sans ostentation. Mercedes-Benz et BMW jouent une partition intéressante, mais mesurée.
BYD joue le jeu d’un salon automobile et ça lui réussit
Dès lors, les marques automobiles chinoises convoitant une part du marché européen en profitent. MG joue la carte de la séduction avec le roadster électrique biplace Cyberster et des versions hautes performances des modèles MG4 et Marvel.
C’est surtout BYD qui frappe un grand coup. En reprenant les codes éprouvés des salons automobiles d’antan, ni plus ni moins. Le constructeur chinois expose sa gamme, les berlines et les SUV qu’il s’apprête à diffuser dans toute l’Europe. Le stand est très grand, les hôtesses sont nombreuses, les animations sont simples, à l’image des BYD Seal ou Dolphin qui pose devant un écran diffusant des vidéos de dauphins. Des représentants de la marque viennent à votre rencontre pour vous proposer des explications sur les voitures et la stratégie d’implantation du groupe en Europe. Et ça marche, le stand est plein, enjoué.
BYD positionne la berline Seal face à la Tesla Model 3
A propos de la Dolphin, on apprend que BYD va introduire une version moins puissante de sa compacte électrique au début de l’année 2024. Traduction : une version encore moins chère même si aucun chiffre n’est avancé par le porte-parole, de quoi faire peur à bien des concurrents comme Volkswagen, Renault, etc.
BYD expose aussi la berline électrique Seal, qui sera notamment lancée en France au mois d’octobre. Les tarifs s’étagent entre 46 990 euros et 49 990 euros pour la version quatre roues motrices. Si des doutes planent sur les modalités d’obtention du futur bonus, BYD positionne le modèle dans le périmètre de la Tesla Model 3 et du premium allemand.
BYD estime que l’heure des constructeurs chinois est venue dans le monde
Par la voix de Michael Shu, directeur de BYD pour l’Europe, le groupe confirme sa volonté de construire très rapidement une usine de production dans un pays européen. La France est sur les rangs, Bruno Le Maire n’en faisant pas mystère, mais elle n’est pas seule et l’Allemagne peut aussi débloquer de nouvelles aides incitatives. Au cours des douze derniers mois, BYD revendique un volume mondial de production de 1,83 millions de véhicules, contre 991 325 unités un an auparavant. La part des véhicules verts augmente encore dans le mix. Cet été, Wang Chuanfu, fondateur et président de BYD, avait lancé que le « temps des constructeurs chinois était venu ». Le ton était plus enthousiaste que fanfaron, mais le message est passé. Les visiteurs du salon automobile de Munich ne diront pas le contraire.
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