CityScoot est l'un des trois opérateurs de scooters partagés retenus par la mairie de Paris.
© Cityscoot
La mairie de Paris vient de retenir Yego, CityScoot et Cooltra pour assurer l’offre de scooters partagés dans la capitale pour les cinq prochaines années. Une sélection à rebondissements, puisque Cooltra a été repêché après l’élimination de Reby SAS et l’abandon au dernier moment de Check Technologies B. V.
La mairie de Paris vient d’annoncer les vainqueurs de l’appel d’offres pour l’attribution du marché des scooters partagés dans la capitale. La municipalité souhaitait limiter ce service à trois opérateurs afin de mieux encadrer l’offre globale et ses conséquences sur l’espace public. Dix dossiers, puis neuf à la suite d’un désistement, ont été déposés dans ce cadre en février 2022. Parmi ces derniers figuraient des acteurs déjà présents, à l’image de CityScoot, Yego, Cooltra et Troopy. La mairie a départagé les candidats selon quatre critères : la responsabilité environnementale, l’offre financière, la disponibilité de l’offre et le partage de l’espace public et la sécurité des usagers. Sur la base des dossiers déposés par les neuf candidats, la mairie a statué le 8 février 2023 en faveur de Yego, CityScoot et Reby SAS.
Candidat fantôme
À l’issue de ce choix, une vérification de routine a permis de constater que Reby SAS était radiée du registre du commerce et des sociétés. N’ayant plus de filiale officielle en France, la firme ne répondait plus au règlement. Sa candidature a donc été jugée nulle. La ville a donc reporté son choix sur l’opérateur arrivé en quatrième position : la société Check Technologies B. V.
Cinquième choix
Interrogée sur ses intentions, la firme néerlandaise Check Technologies B. V. a alors répondu à la municipalité qu’elle renonçait à son offre, contraignant ainsi la mairie à reporter son choix sur le cinquième candidat retenu dans l’ordre du rapport d’attribution du 8 février 2023. Cooltra revient donc de loin dans cet appel d’offres. L’entreprise pourra donc maintenir ses scooters en service pour les cinq prochaines années, à l’image de Yego et CityScoot. Seul Troopy devra se retirer au mois d’octobre prochain, date à laquelle débutera le nouveau marché.
De 80 à 175 euros de redevance par scooter
Les trois prestataires retenus mettront en service entre 1 760 et 2 500 scooters. Yego s’est engagé à mettre en circulation entre 1 760 et 3 000 véhicules selon la saisonnalité, pour une redevance unitaire de 80 euros par an pour la municipalité. De quoi assurer au minimum un revenu fixe annuel de 140 800 euros pour la mairie, sans compter la redevance variable sur le chiffre d’affaires. Cette dernière s’étendra de 2,5 % pour un volume d’affaires inférieur à 4 millions d’euros à 12 % pour un chiffre d’affaires supérieur à 9 millions d’euros. CityScoot s’est engagé à mettre à la route entre 2 000 et 2 500 machines selon la saison, pour une redevance unitaire annuelle de 110 euros. Ce revenu fixe devrait donc atteindre au minimum 220 000 euros. La partie variable a été fixée entre 1,75 % (inférieur à 14 millions d’euros) et 10 % (CA supérieur à 16,5 millions d’euros). Enfin, Cooltra s’est engagé sur 2 500 scooters à l’année, pour une redevance unitaire de 175 euros, soit 437 500 euros. Un apport complété par une redevance variable comprise entre 6 % (moins de 5 millions d’euros) et 8 % (plus de 8 millions d’euros). De quoi assurer des revenus confortables à la mairie de Paris pour les cinq prochaines années.