Selon les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), plus de 770 000 Français utiliseraient leur voiture sans pour autant détenir le permis. En comparaison, 38 millions de permis valides sont recensés sur le territoire hexagonal.
La conduite sans permis, une tendance hautement dangereuse mais de plus en plus répandue. C’est le constat qui ressort des estimations du ministère de l’Intérieur, qui a relevé 770 000 automobilistes ne détenant pas de permis de conduire fin 2019. Un chiffre déjà alarmant mais qui s’avère en constante augmentation d’année en année et ce, depuis dix ans, d’après l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).
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Selon le même organisme, au cours de l’année 2020, marquée par les couvre-feux et les confinements successifs, environ 118 278 infractions pour conduite sans permis ont été comptabilisées et 6 % des automobilistes mêlés à un accident de la route ne possédaient pas le permis de conduire. Une mise en danger de soi et des autres ainsi qu’un comportement illégal qui auraient pour origines trois raisons principales. Tout d’abord le coût du permis de conduire, prohibitif pour beaucoup. Ensuite, la difficulté de l’examen, avançant des questions de plus en plus techniques et pointues. Et, enfin, le manque criant de places à l’examen pour les candidats, qui sont près d’un million chaque année.
Alors que les contrôles policiers ne cessent de se multiplier, faisant aussi progresser le nombre de permis retirés, tandis que les moyens mis en œuvre pour faciliter l'accès à la conduite demeurent sporadiques, il serait urgent pour les pouvoirs publics d’agir. Et ce au-delà de la répression et de la prévention… Pour rappel, les peines encourues pour conduite sans permis sont en effet très lourdes, allant de 800 euros d’amende au premier constat à sept ans d’emprisonnement en cas d’homicide involontaire.